Cher•ères camarades,

Il y a un besoin urgent de soutien financier pour la communauté squattée de Prosfygika de l’avenue Alexandras à Athènes. La situation actuelle est mauvaise et va empirer. Les guerres impérialistes, les régimes fascistes et le capitalisme mondial se renforcent dans différents territoires, des millions de personnes en déplacement sont piégées et tuées par le régime frontalier grec et européen, l’exploitation des paysages et des ressources naturelles accélère la catastrophe climatique. Ce sont les mêmes forces qui oppriment et criminalisent les peuples et tout ce pour quoi nous luttons. Cette situation créé la nécessité d’une auto-organisation et d’une autodéfense sociale pour construire un terrain de résistance.

La communauté squattée de Prosfygika abrite plus de 500 personnes.Les résultats de ce projets sont (En conséquence, Prosfygika a réussi à maintenir) un quartier politiquement unifié, de nombreux appartements squattés, des structures communautaires couvrant les besoins de centaines de personnes, une participation constante aux luttes locales et internationales (Lutte contre la gentrification, Défense des Squats, Solidarité avec les prisonniers politiques, Lutte contre les politiques frontalières et les ‘pushbacks’, Riseup4Rojava...) et une perspective révolutionnaire holistique.

"Depuis plus de dix ans, l’"Assemblée squattée de Prosfygika" prouve que l’existence d’une communauté auto-organisée au cœur d’une métropole européenne est possible en donnant de l’espoir aux sociétés du futur. La lutte pour le survie de la communauté de Prosfygika est une lutte pour la liberté, la vie et l’humanité, qui inspire et donne de la force aux revendications collectives de l’avenir. Un avenir basé sur la solidarité, la liberté et la camaraderie".(Konstantinos, membre du Comité pour #SaveProsfygika).

Nous resterons et défendrons ce que nous sommes. Pour cela, nous faisons appel à la solidarité locale et internationale. Outre l’échange d’expériences, de main-d’œuvre et la création de réseaux plus larges, l’un des besoins les plus importants est le soutien financier.

Nous devons couvrir :

Les besoins de base de la communauté : La Communauté est composée d’une mosaïque de personnes appartenant à la classe des opprimés et provenant de divers horizons politiques, culturels, religieux et ethniques du monde entier. Des familles, des réfugié•es, des militant•es politiques qui vivent et luttent ensemble. Les membres de la communauté ont besoin d’argent pour régler leurs papiers (pour les procédures d’asile, les permis de travail...), pour les soins de santé, les frais de justice ou pour tout autre type d’urgence à venir.

Besoins de base des structures et des infrastructures : La vie communautaire est organisée par le biais de structures et d’infrastructures qui répondent aux besoins fondamentaux des personnes. Le soutien financier et pratique les aide à croître et à maintenir une base durable.

Structure de santé : Les soins de santé en Grèce sont fortement privatisés. Cette situation et l’absence d’assurance maladie rendent l’accès aux soins de santé très difficile pour les réfugié•es et très coûteux pour toustes les autres. L’idée de la structure de santé (qui aide déjà les gens pour les rendez-vous, les paiements et l’accompagnement) est de rénover et d’ouvrir des maisons pour accueillir les membres des familles des patient•es de l’hôpital de traitement du cancer situé à proximité. En outre, les coûts des traitements spéciaux des membres de la communauté atteints de maladies graves doivent être couverts.

Structure des femmes : La structure des femmes est en train de rénover et d’ouvrir une maison ; un espace commun pour que les femmes du quartier puissent se connecter et s’organiser, mais aussi pour produire des biens afin de créer un revenu financier répondant aux besoins premiers des femmes de la communauté. Dans cette maison, il y a des places pour que des femmes en situation d’urgence puissent dormir. Le soutien financier et technique pour l’installation de l’eau, de l’électricité, des appareils électriques et du mobilier est essentiel.

La maison des enfants et la structure d’auto-éducation fonctionnent sur la base de l’auto-éducation, visant à réaliser une éducation communautaire confrontant la réalité capitaliste individualiste et à la remplacer par notre culture et valeurs communes. Depuis de nombreuses années, des enfants de la communauté et du quartier, âgés de 2 à 12 ans, viennent à la Structure d’enfants, où ils participent à des activités créatives, font leurs devoirs, apprennent la langue grecque, se rencontrent, font leurs propres assemblées et en général ont leur propre espace. En outre, aux côtés des parents et du reste de la communauté, la Structure d’Enfance soutient les problèmes médicaux, sanitaires et scolaires des enfants et intervient également lorsque les enfants ou leurs familles sont confrontés à des exclusions. Récemment, un jardin d’enfants auto-organisé a commencé à fonctionner tous les jours pour les enfants âgés de 2 à 4 ans qui ne sont pas en mesure de participer à l’éducation publique. L’objectif est d’avoir un lieu sûr et créatif permettant aux tout-petits de découvrir leur environnement et d’acquérir leur autonomie.

Les besoins financiers de la structure sont toujours élevés. Nous avons besoin d’argent pour créer une véritable école avec un environnement éducatif libertaire (meubles, jouets, tissus, oreillers, tapis, plantes, livres, matériel créatif). Nous devons également couvrir les frais pour les activités en dehors du quartier, ainsi que les dépenses pour les travaux à effectuer dans l’espace, le matériel d’hygiène (couches, alimentation pour bébé, papier toilette) et le matériel scolaire.

Structure technique : La structure technique répond aux besoins des bâtiments qui ont plus de 90 ans. En plus de l’argent pour les matériaux de construction et les outils, il y a un besoin du soutien des camarades avec des compétences en plomberie, en électricité et en construction pour soutenir la maintenance.

Besoins de base pour l’autodéfense et la contre-attaque : La communauté a été confrontée à de nombreuses attaques/invasions de la part des forces répressives, qui ont endommagé les bâtiments, tenté de terroriser le quartier et pénalisé ses défenseurs. Sur la base du choix politique de la communauté de résister et de défendre le terrain de notre lutte et de nos valeurs nous avons besoin de des matériaux, d’outils et de connaissances pour renforcer nos portes, nos fenêtres et nos toits.

Les coûts de la répression : En participant aux luttes internationales et locales, les membres de la communauté sont confrontés à des procès. Deux procès ont suivi l’attaque de la police contre le quartier du 22/11/2022 : le camarade Kostas Dimalexis a été violemment arrêté et accusé de charges inventées, puis 79 membres de la communauté (dont une femme enceinte et 4 mineurs) et des solidaires ont été arrêté•es pour avoir défendu le quartier. D’autres affaires ont été portées devant les tribunaux : des membres de la structure des femmes de la communauté ont été arrêtés pour une intervention contre le plan de gentrification, des procès pour notre participation à la manifestation de solidarité avec les prisonniers politiques et plusieurs autres sont encore en cours.

Nous, le quartier, la communauté squattée de Prosfygika de l’avenue Alexandras, sommes une communauté de lutte qui compte 13 ans d’action collective. Nous n’allons pas céder un seul pouce de terrain libéré. Nous continuerons à défendre notre diversité, notre mémoire collective, nos valeurs et notre éthique.

Organisez la solidarité internationale avec Prosfygika par le biais d’un soutien financier, soutenez la résistance par le biais d’un réseau et de barricades et répandez l’appel !

La solidarité est l’arme du peuple.

plus infos : https://www.firefund.net/internationalsolidarityforprosfygika