Lors de la 3ème réunion unitaire "contre les propos sexistes et homophobes de Christian Vanneste", les organisations présentes ont décidé de la création d’un Collectif de Lutte Anti Sexisme et Homophobie : le CLASH.
Actup, S.OS homophobie, puis la gauche de Tourcoing ont été les premiers à dénoncer les propos de Vanneste. Sur Lille, les Flamands Roses, Ras l’Front, le Scalp, la CNT ont lancé l’idée d’une action unitaire. La manifestation du 29 janvier a été soutenue par 32 organisations politiques, syndicales, associatives, religieuses...
La mobilisation, les actions du 26/01 à Roncq, à la Mairie de Tourcoing le 27/01 et la manifestation du 29/01 ont permis de montrer les dangers des thèses du Député UMP C.Vanneste alors que nous célébrions le 60 ième anniversaire de la libération des camps Nazis.
Alors que les sociétés française et européenne évoluent, de façon inégale, vers une reconnaissance des droits des femmes et des LGBT, que les organisations LGBT et féministes luttent pour l’égalité des droits et s’organisent face à la montée des violences et des discriminations dont elles et ils sont les premières victimes, nous voyons des individus et organisations réactionnaires, intégristes et d’extrême droite passer à l’offensive. Ces derniers utilisent les discriminations à des fins électorales.
Les propos de C.Vanneste ne sont pas des "dérapages" et ne sont pas isolés dans l’UMP ou dans d’autres organisations.
Au niveau européen :
la Présidence de la "commission des droits des femmes et de l’égalité des genres" au parlement européen a été attribuée à Anna Zaborska, malgré ses déclarations contre le droit à l’avortement et en faveur de l’internement en asile psychiatrique des homosexuels.
Sans une forte mobilisation, M.Buttiglione obtenait le poste de commissaire européen à la justice, à la liberté et à la sécurité malgré ses déclarations officielles sur les femmes :" la famille existe pour permettre à la femme
d’avoir des enfants et d’être protégée par son mari" et sur les homosexuels : "l’homosexualité est un péché".
En France :
une partie de l’UMP et de L’Église catholique se sont opposées au projet de loi "contre les propos sexistes et homophobes
Des campagnes nationales sont organisées par des groupes Anti-IVG contre les droits des homosexuels
Depuis le 7 décembre, C.Vanneste renouvelle ses déclarations homophobes, avec la complicité du Président de l’UMP qui a condamné, bien tardivement, ses propos mais qui le protège au sein du parti.
Utilisant son immunité parlementaire et réclamant son droit à "la liberté d’expression" C.Vanneste discrimine et voudrait limiter les droits de la population en fonction de comportements.
A chaque déclaration, C.Vanneste reprends et banalise les thèmes des organisations réactionnaires, intégristes et d’extrême droite. :
l’ordre moral hétérosexiste,
la hiérarchisation des comportements
la stigmatisation et la mise en danger de groupes sociaux déjà discriminés.
l’instrumentalisation des discriminations à des fins électorales.
Le maintien des femmes et des LGBT dans une situation de "citoyens-nes de seconde zone", la négation de leurs droits, de la réalité de leur oppression.
Le collectif demande d’ores et déjà :
La levée de son immunité parlementaire.
Des sanctions pénales pour les propos de C.Vanneste, comme le prévoit la loi et la Haute Autorité contre les discriminations et pour l’Egalité.
Une position politique claire et cohérente de l’UMP face aux thèses d’extrême droite et intégristes.
L’exclusion de C.Vanneste de l’UMP
Le CLASH appelle l’ensemble des organisations et personnes progressistes à soutenir et à rejoindre la mise en place d’actions dans un cadre unitaire et démocratique.
Les organisations membres du CLASH : APGL, David et Jonathan, Flamands Roses, Ras l’front, Sclap Lille, Sud étudiant-e, Sud Educ, PS de Tourcoing, PC de Tourcoing, Verts, LCR, LDH Boulogne, Délégation Régionale LDH et individus.