" Le patronnat frappe encore !
Et nous quand est-ce qu’on frappe ? "
Voilà trop de semaines, de mois, d’années, que nous devons accepter les plans de licenciements et la dégradation progressive de nos conditions de vie, la dictature des marchés et le mépris des hommes de pouvoirs, politiciens, patrons et préfets. Quel que soit notre âge, notre statut social, notre condition, nous constatons que ce monde n’est pas le nôtre, qu’il ne nous correspond pas et qu’il est temps pour nous d’en finir. Nous souhaitons multiplier les occasions d’exprimer collectivement notre colère et d’être solidaires les uns des autres, pour en finir avec l’individualisme et l’isolement des luttes.
Ils voudraient qu’on soit dociles, ils voudraient qu’on se taise et qu’on courbe l’échine, ils voudraient qu’on se lève tôt et qu’on bosse jusqu’à en crever, qu’on soit leur main d’œuvre corvéable à merci et jetable à souhait. Que leur système se casse la gueule et que leurs banques mordent la poussière, nous ne demandons pas mieux, car nous voulons du changement ! Que nous soyons ouvrier.e.s, étudiant.e.s ou employé.e.s, françai.se.s ou étranger.e.s, avec ou sans papiers, nous sommes le peuple de précaires sur le dos duquel ils s’engraissent. Nous sommes la chair-à-patrons que les (ir)responsables politiques voudraient nous contraindre à voter pour eux. Mais nous ne croyons plus en eux, en aucun d’eux, et voulons le faire savoir. Nous voulons nous unir pour démonter un-à-un les engrenages rouillés de leur machine à casser ! Nous voulons battre le pavé et faire trembler leurs murs, pour reprendre notre destin en mains ! Harcelé.e.s au travail, exploité.e.s, licencié.e.s et jeté.e.s en pâture aux actionnaires, notre existence dans ce système n’a aucun sens pour nous, car on ne nous donne rien ! On nous traite comme des esclaves, des chiffres à statistiques, des variables d’ajustement. On nous utilise, on nous presse jusqu’à ce qu’on ne soit plus en mesure de tenir debout, jusqu’à 65 ou 70 ans, jusqu’à ce que mort s’ensuive. La vie humaine n’a pas vocation à servir le capital !
Dans l’entreprise AFR, la situation pourrait passer pour une mauvaise blague si elle ne venait pas d’un porc de patron et de ses larbins.
Ils ont osé déposé une demande de liquidation judiciaire partielle auprès du tribunal de commerce visant à garder les trois directeurs (chacun touchant la modique somme de 25000 euros par mois) et de liquider l’ensemble du personnel.
Leur objectif étant de pouvoir revendre tranquillement les brevets de l’entreprise sans avoir à partager le gateau avec ceux qui les ont mis au point.
La situation s’aggrave près de chez nous (Total Dunkerque, Continental, Goodwear, SNCF, Philips, New Fabris, Seafrance, France Telecom...), alors ne restons pas cloitrés dans nos luttes ou dans notre précarité, soutenons ceux dans la même merde que nous.
Soyons dissidents comme nos camarades de la CGT historique de Douai, ne faisons plus confiance aux partis et syndicats traitres, créons nos luttes par la base et pour la base.
Leur système atteint son point de rupture et la crise n’est plus loin. Ce ne sera pas leur crise, leur mascarade économique, mais la vraie crise, une crise sociale. Pauvres, pessimistes et enragé.e.s, nous allons piquer NOTRE crise !
Nous appelons tous les exploité.e.s, les licencié.e.s, les chômeur/ses, les sans-papiers, sans toit et sans droits, à nous rejoindre dans une campagne radicalement anticapitaliste.
Soyons pires qu’un nuage de cendres volcaniques !