Depuis début septembre, nous voyons une opération politique se mettre en place : annulation de la braderie, interdiction de tous les rassemblements pendant ce weekend, sur-présence policière sur les places, les espaces publics, les écoles.... Les annulations de braderie s’enchaînent, même dans les plus petits villages. Elles visent le rassemblement et l’occupation de la rue, tandis que le caractère économique des braderies perdure avec les « braderies » commerçantes, les restaurants ou les hôtels blindés.
Cette rentrée, où l’on nous répète de prendre peur des possibles attentats, est une opération mentale pour nous faire accepter une augmentation rapide des moyens de contrôle, que ça soit par des dispositifs policiers ou juridiques. On ne devrait plus sortir de chez nous, ou de manière tout à fait prévue, organisée et encadrée. Le risque est maintenant omniprésent, et il serait de notre responsabilité à tous d’essayer de le conjurer, même si cela signifie un changement extrême du vivre. Les comportements, les attitudes et les intentions devront être policés. La vie se transforme petit à petit en une mort programmée des rapports de conflits, de spontanéité, d’amitié et de camaraderies, et plus largement de tous les rapports non-libéraux.
Ce projet politique et existentiel, l’austérité et la mortification, annonce des vies encore plus pauvres et ternes. Le seul moteur de notre existence et de nos transformations sociales devra être l’économie.
Nous appelons à plonger dans la vie, à reprendre en main nos peurs pour les transformer en joie. Commençons par nous réunir devant les halles du marché de Wazemmes pendant une occupation décorée, éphémère et illégale. Il ne s’agit pas seulement de s’opposer à l’état d’urgence, nous voulons aussi poursuivre de plus belle le mouvement contre la loi travail pour trouver de nouvelles formes de vie et une offensivité politique contre le capitalisme.
Occupation le vendredi 16/09 à partir de 17h devant les halles de wazemmes : pizza, foot, musique, jeux, table de presse
Les pizzas sont à prix libre. L’argent récolté sera destiné à la caisse contre la répression du mouvement social.
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