Petit récit subjectif de l’inauguration de l’exposition, 15 mars, Lille, Palais des beaux-arts.

Hier après midi, une bande d’honnêtes citoyens s’est décidée à rendre visite à Martine Aubry, Xavier Bertrand et une chouette compagnie de bourges du coin et d’ailleurs. Ces braves rupins étaient occupés à inaugurer l’exposition itinérante faisant la promotion de la candidature de la France, et donc de Lille, à l’exposition universelle de 2025. Cette petite sauterie se tenait au palais des beaux arts, à 18H30, pour l’apéro.Petits fours, coupettes, oklm, entre gens fréquentables.
L’expo universelle est, depuis ses débuts, au 19e siècle, sous prétexte de rencontre entre les peuples, une occasion pour les patronats des pays qui y participent de signer de nombreux contrats juteux et de montrer leurs nombreux talents. Les villes qui subissent de telles foires s’en rappellent longtemps et surtout les divers pauvres qui les peuplent et qui profitent de ses contrecoups immobiliers et architecturaux en se faisant jeter de là où ils vivent.
Pour promouvoir la participation lilloise à cette saloperie, en 2025, une immonde baudruche sensée représenté le monde a été gonflée au milieu de la place de la rep. Des vidéoprojecteurs et des trucs 2.0 doivent nous garantir, d’après la voix du nord, une "immersion en 3D au coeur de l’exposition". Jean Christophe fromentin, député maire de Neuilly, organise tout ce bousin. Ca donne le niveau. Une immersion en 3D dans un rêve de gros bourges. Magie de l’hypnose
Pris d’une soudaine motivation, des dizaines de personnes ont accueilli ce beau monde, en leur criant leur refus de la loi travail et de l’imposture socialiste en tapant sur des casseroles alors que la nuit debout rassemblaient ses commissions à coté.
Ces braves rentiers ne s’y attendaient. Et c’est, tout penauds, protégée par des gros condés, matraques à la ceinture et gilets pare-balles, que ces bourgeoises et bourgeois se sont introduits dans leur palais. Mi honteux, mi incrédules, ils baissaient les yeux.
Ca ne nous a pas suffit. Pendant que des copines et des copains parvenait à rentrer dans le bâtiment, d’autres faisaient le tour et se positionnaient à côté de la baie vitrée donnant sur le festin derrière la grosse patisserie Napoléon III dégeu qu’est la palais des beaux-arts.
Dans le palais, une petit équipe a interrompu un discours par quelques slogans bien sentis et des boules puantes. Dehors, aussi, on crie. Les policiers qui n’ont pas su gérer ce mouvement peinent un peu. "Tout le monde déteste la police" cotoie "Libérez Martine" et "A bas l’état, les flics et les patrons", pendant que des zicos jouent Bella Ciao et que tout le monde tape dans les mains ou sur des casseroles. Joyeux bordel. Quelques judicieux pétards de taille respectable rappellent même aux plus sourds de ces vieux privilégiés l’existence de gens qui ne seraient pas leurs serviteurs. Ca sursaute dans le cocktail.
Chtitine est un peu prise au dépourvu. Elle s’approche. Il semble qu’elle essaye de dialoguer. Pas nous. Et c’est sous les moqueries méritées qu’elle quittera finalement le palais dans sa grosse berline à chauffeur. La honte ! Alors que nuit debout se réveille, les dernier zigues après avoir tournés en rond iront se planter devant l’expo, gardée par flics et vigiles.
C’était bien. C’est pas Paris. C’est pas Nantes. Ici c’est Lille capitale du parti socialiste et du patronat catholique. On ferra mieux...

Récit par la Brique

Vidéo montée par Nuit Debout

A mon sens, c’est un peu abusé de présenter cette comme une action nuit debout. NB n’est pas à l’initiative de l’action. Il aurait fallut en discuter 2H en AG devant des RG. De nombreux participants à l’action ne participent pas plus que ça à NB. Inversement de nombreux deboutistes sont restés assis sur la place plutôt que de se joindre à l’action qui se déroulait sous leur nez. La peur des flics ? Bref, le pole com de NB fait une jolie petite récup... sans le faire bien exprès surement...


publié le 16 avril 2016

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