La guerre des poubelles continue !

À l’aube du vendredi 31 mars, deux tags sont apparus sur le portail du garage de camions-poubelles de Romainville, dans la banlieue Est de Paris : « Cimentons nos luttes », « En bennes organisées ». Dans la nuit, du béton à prise rapide a été coulé de chaque côté du portail et de la super-glue a été insérée dans les serrures. Il s’agissait de renforcer le blocage du lendemain (dès 5h du matin) en ralentissant la sortie des camions-bennes, mais l’idée était aussi de montrer aux éboueurs·euses notre soutien face aux réquisitions.

Depuis début mars, la grève des éboueurs·euses (chauffeurs·euses et ripeurs·euses) est l’épicentre du mouvement social en région parisienne, à la fois parce qu’elle se donne à voir (ce spectacle réjouissant des poubelles qui débordent dans les beaux quartiers) et parce que (malgré la répression policière qui s’y intensifie) les piquets de grève et les blocages des garages et incinérateurs sont des lieux de rencontre, où des complicités se nouent.

En région parisienne, la grève des éboueurs·euses repart de plus belle dès ce jeudi (13 avril). Nous appelons à soutenir leur grève et à renforcer le rapport de force en notre faveur. S’il nous faut être plusieurs dizaines pour bloquer efficacement les entrées et sorties des garages, des incinérateurs et des centres de stockage des déchets, d’autres actions peuvent être imaginées pour ralentir ou empêcher la collecte de déchets, et ces actions de sabotage ont l’avantage de pouvoir être menées par des groupes beaucoup plus petits.
Quelques pistes à explorer : bloquer les serrures (fil d’étain et super-glue sont tes amis), bloquer les portails (béton à prise rapide ou mousse expansive dans le rail), rendre inutilisables les camions-bennes (et notamment les rétroviseurs, ou bien les basculeurs), etc. Concernant le béton, même s’il est à prise rapide, attention au temps nécessaire afin qu’il adhère totalement au sol (au minimum cinq heures de pose...).

Vive la grève générale, les blocages et les sabotages !
À bas le travail, on restera en lutte jusqu’à la retraite.

Des camarades parisien·ne·s


publié le 12 avril 2023

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