pécresse distribue des bonbons

Pécresse distribue des bonbons pour calmer les foules en colère et de la poudre qui pétille pour aveugler tous les autres.

Hier soir : absence flagrante du mouvement contre la LRU dans les grands médias nationaux. Pour tous ceux qui sont marqués par ce silence, voici le résultat d’une petite expérience : elle consiste à taper les lettres "LRU" dans la fenêtre de "Google Actualités France, 500 sources d’information mises à jour en continu". Pour le 12 décembre, le résultat est troublant : de nombreuses pages de l’information alternative (Indymédia, Bellacio, Rebellyon...), quelques pages locales des journaux gratuits, et un appel des enseignants, chercheurs et BIATOSS de l’université Paris-I publié en tribune libre sur le site de l’Humanité (je ne sais pas si on le retrouve en version papier).

A si si... on retrouve bien le sigle "LRU" sur le site de TF1. Il apparait dans un article sur les outillages pour les nouveaux avions (Line Repair Units) !

Le lendemain, on retrouve Valérie Pécresse qui pose en justicière sur la première page de 20 minutes pour " Sortir les étudiants des filières impasses". Plein de mots doux et sucré, un ton mielleux, un "plan Réussite en licence", "de l’anglais dans chaque filière" et une belle démonstration de surf sur la vague des clichés sur l’université. Pas un mot sur le mouvement, le signe LRU n’est pas prononcé, le mot réforme est absent. L’ignorance est telle que le mouvement qui rassemble des étudiants, des personnels, des lycéens et des citoyens ne mérite même pas une réponse, même pas une contre-argumentation. Rien. Comme si le mouvement n’existait pas. Une mise en perspective par la journaliste ? Aucune !

Expérience anecdotique ? En tout cas à mettre en lien avec l’article d’un quotidien national du Canard enchainé, du 12 décembre justement : "Des choses qui n’existent pas".

Avant le gouvernement se bouchait les oreilles, maintenant, il offre les bouchons. Et les bandeaux pour les yeux. Et des baillons pour la bouche. Moi, je ne sais pas où se situe le blocage. Je ne suis pas certaine qu’il soit dans les universités.