Marche du 9 mars : journée de lutte pour le droit des femmes Des manifestant.e.s brutalisées et isolées de la manif par la police... Des orgas « féministes » qui les abandonnent et poursuivent la marchemanif !

Communiqué de soutien

Marche du 9 mars : journée de lutte pour le droit des femmes
Des manifestant.e.s brutalisées et isolées de la manif par la police...
Des orgas « féministes » qui les abandonnent et poursuivent la marchemanif !

Ce samedi 9 mars 2019 une marche officielle était organisée par le collectif lillois du 8 mars, ouverte à tous-tes. Plusieurs collectifs, associations et anonymes faisaient partie du cortège, certain.es impliqué.es dans l’organisation, d’autres indépendan.tes, avec des revendications propres.
Un groupe de manifestantes était présente pour renvendiquer la destruction du cis hétéro patriarcat, tout en visibilisant l’oppression subie par de nombreuses personnes à cause de leur religion, sexualité, métier, genre, religion, physique etc.
Alors qu’elles ont pris la tête de la marche pour justement mettre en avant ces revendications, elle sont été frappées et gazées par les CRS, qui les ont dégagées de la manif.

Au lieu d’une réaction de solidarité et de bienveillance, auquelle s’attendre , particulièrement dans un tel contexte, elles ont été complètement laissées à l’abandon (carrément dénoncées par certaines organisatrices) par l’ensemble du cortège qui a repris gaiement ses slogans et chansons féministes prônant l’importance de la solidarité des femmes entre elles contre toutes les oppressions de genres subies au quotidien.
Voici des extraits des slogans mis en avant lors de la manifestation du samedi 9 mars :

« Se révolter contre l’inacceptable, s’entraider, agir ensemble. » ??
« Solidarité avec les femmes du monde entier »
« Opprimées, exploitées, violentées, combien de temps ça va durer ? »
« Quand une femme dit non, c’est non. »
« Je ne suis ni ta mère, ni ta sœur, je suis ton égale »

MAIS quelle est cette révolte, qui amène à livrer à la police les quelques personnes qui ont osé « prendre leur place » calmement derrière leur banderole sans faire partie de l’orga et surtout sans demander la permission ! « Tu veux que ta situation soit visible ? Et bien, tu viens aux réunions ! ».

Belle entraide que de laisser des manifestantes se faire tabasser et gazer par la police à leurs pieds et d’annoncer haut et fort « On relance la musique et on avance ! ». La grande majorité d’entre elles ont obéi et repris gaiement leur marche. Marche ou crève : si tu respectes pas ton poste, si t’es pas à ta place, alors tu es étiquetée “casseuse, anar, parasite... etc” = t’es à exclure, t’es à mettre sur le côté, t’es à gazer.

Une organisation institutionnelle, parmi d’autres, qui, dommage, confirme sa nature : en accord avec la Préfecture « On a des ordres et des horaires à respecter, on ne fait pas ce qu’on veut... »
Elle baisse la tête, pour, à son tour, coopérer avec le patriarcat, qu’elles disent vouloir dégager...
Mais eh !oh ! Kesako ????
En sortant même de toute logique “féministe” (et d’autant plus parce-qu’on est censées avoir plus de bienveillance en raison d’un écrasement cis-hétéro-social subi quotidiennement), c’est un bel exemple de violence, de détention du pouvoir orgueilleusement maintenu par celles qui ont le plus de poids et de légitimité.

Des petits mots ont été dit à ce sujet, lors de la soirée, mais ni suffisamment mis en avant, ni assez clair sur les faits, laissant la seule responsabilité aux keufs (–> que les keufs sont des bâtards on le sait bien ) sans dire que les institutions vont dans le même sens, en reproduisant souvent cette logique, particulièrement en cette après midi de marche. Que chacun.e assume ses responsabilités !

Des marcheuses féministes anonymes et solidaires


publié le 19 mars 2019

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