MAI 2023 à Calais

CRA
Le 3 mai, un parloir sauvage s’est organisé à la demande de la famille d’un prisonnier. Le jeune homme égyptien marié à une calaisienne avait refusé de monter dans l’avion quelques jours plus tôt et s’attendait à être expulsé à tout moment avec un nouveau vol sous escorte cette fois. Les slogans et les cris ont fusé et les flics étaient tellement occupés à filmer les soutiens que cinq personnes enfermées ont pu tenter de s’échapper. Une personne a réussi à sortir de l’enceinte du CRA mais a vite été stoppée dans sa course. 4 personnes vont passer au tribunal.
Le 17 mai, le collectif de soutien aux personnes retenues au CRA a organisé une soirée de lancement du collectif. Au programme il y avait : projection d’un docu sur les CRA, présentation du collectif et discussions autour des différentes manières de soutenir les personnes emprisonnées. Des inquiétudes et de la colère au sujet de l’annonce de la construction d’un nouveau CRA ont été partagées.

LA FRONTIERE TUE
Le 10 mai, un jeune soudanais a été percuté par un poids lourd sur la rocade à Calais. Comme à chaque annonce d’un décès, un rassemblement a eu lieu le lendemain devant le parc Richelieu. 150 personnes se sont réunies autour d’une banderole listant les noms des 367 personnes décédées à la frontière franco-belgo-britannique depuis 1999 afin de rendre hommage à Ahmed et aussi dénoncer ce régime qui continue de tuer inlassablement.

CHANNEL
Le Channel (scène nationale située sur d’anciens abattoirs) est l’une des cibles privilégiées de la mairie depuis des années. La municipalité attaque l’indépendance de son projet artistique en lui coupant toujours davantage les subventions.
Le 6 mai, le Channel a proposé une soirée de soutien (« le 6 mai on s’y met ») qui a commencé fort avec un clou géant enfoncé au milieu d’un immense panneau sur lequel on peut lire : « ici on enfonce le clou dans la maison témoin de la libre circulation des êtres et des idées ».

EXPULSIONS EN SERIE
En plus des expulsions « habituelles » toutes les 24 à 48 h à Calais, le 4 mai, à Mardick une énième expulsion d’un camp où survivaient 300 personnes a eu lieu. Plus de 200 gendarmes, policiers et CRS ont été mobilisés. Un rassemblement s’est tenu pour dénoncer le harcèlement subi par les personnes exilées. La semaine suivante, c’est le campement appelé BMX qui a dû laisser la place au « Challenge France BMX ».

MACRON
Le 12 mai à Dunkerque, des centaines de personnes ont fait comprendre à Macron et plusieurs de ses ministres (Darmanin, Le Maire, Pannier-Runacher...) qu’iels ne sont pas les bienvenu.es dans le coin. Des casserolades, une coupure d’électricité et une manif sauvage ont eu lieu tout au long de la journée, malgré un dispositif policier disproportionné (1500 flics mobilisé.es), des blessures et des arrestations.


publié le 1er juin 2023

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