"Et je me suis engagé à retourner avant fin avril à Calais pour apporter des solutions."
Lors de sa venue à Calais, l’oeil humide, Besson avait demandé aux associations caritatives de lui envoyer leurs solutions humanitaires avant mai. Démarches inutiles. Sarkozy, en bon connaisseur, a programmé la solution à des dates symboliques.
Concentrer les afghans de Calais dans un camp et organiser des convois : une idée éventée à dessein par Woolas, le correspondant anglais du capitalisme version seconde guerre mondiale.
Rappel historique
Besson, lors de sa venue à Calais, avait promis trouver la solution en mai. Pourquoi mai ?
Dernier dimanche d’avril, c’est la journée des déportés. 1er mai : fête des travailleurs. 8 mai, fête de la victoire sur le nazisme.
Ce ne sont pas des jours de fête pour Sarkozy et son équipe d’organisateurs politiques de l’abrutissement de masse.
Ni pour l’anglais, M. Woolas chargé de parler de camp d’enfermement massif d’afghans et d’irakiens, en vue d’expulsion collective vers la mort.
En anglais, expulsion s’écrit deportation.
En français, centre de détention réservé à certaines nationalités, s’appelle camp de concentration
Aussitôt la nouvelle connue de l’installation d’un centre d’enfermement pour afghans, Besson a joué l’idiot qui ne comprend pas la question des journalistes : "Y aura-t-il construction d’un tel centre en France ?"
Réponse : « Il n’est pas question de recréer Sangatte »
Par contre, il y aura une réunion franco anglaise fin avril (avant la journée des déportés) pour un sommet à la mi-mai (après la fête de la Victoire contre le nazisme).
De la théorie Sarkosy à la pratique sur Calais
Depuis quelques semaines, les CRS, missionnés par le préfet et sous-préfet, sont chargés de provoquer des atteintes à la vie entre réfugiés.
Les attaques contre les bénévoles et les tentatives de fermeture complète de la frontière, se doublent à présent de procédures originales de la police : les CRS arrêtent des réfugiés érythréens et les libèrent de force dans la zone de passage des afghans.
Et vice versa : les afghans sont placés devant le squat des érythréens (visé pour être démoli par la maire de Calais).
Résultat : bastonnade sérieuse, coup de feu sur un jeune érythréen par un passeur et bataille générale mardi. Y succéda alors la déclaration de camp de l’anglais Woolas qui rappelait la colère de Besson à propos de la bagarre.
Les réfugiés érythréens ne sont pas dupes des manoeuvres de la police, eux qui proviennent d’une dictature policière. Et ils le disent : (en anglais).
Besson au bureau politique de l’UMP
"Ma mission c’est d’essayer de travailler sur ce qu’on appelle la prospective, à trois ans, cinq ans, sept ans, et les idées. Je vais relancer, raffermir les réseaux d’experts - économistes, historiens, sociologues, etc."
Les historiens genre Yvan Blot (membre fondateur du club de l’horloge et travailleur au ministère de Besson) ? et les sociologues : pour savoir comment retrouver le goût de Pétain alors que le peuple défie Sarkozy ?
Plus grande sera l’attaque contre nos droits de salariés, plus forte sera l’atteinte à la vie des réfugiés.
zetkin