Le 22 juin 1941 les forces nazies envahissaient l’union soviétique dans le but de s’approprier les « espaces vitaux de l’est », commençait alors l’une des pages les plus tragique de l’histoire des états constituants de cet espace. Le 22 juin 2006 la coalition orange signe la constitution d’un nouveau gouvernement dont le but est l’abandon de la souveraineté de l’Ukraine au profit du capital de quelques oligarques qui se sont auto distribués les différents portefeuilles gouvernementaux. L’Ukraine devient de fait un porte-avion des états unis d’Amérique bushistes vers les espaces de la fédération de Russie et ses richesses, « espace vitale » pour un occident en mal d’énergie, « espace vitale » comme au début des années 40 du siècle précèdent, l’Eurasie faisait fantasmer les fous au pouvoir.
L’Ukraine ou plus tôt « les » Ukraines. Le nom de ce pays signifie « au bord de » et bien qu’il soit peuplé des même descendants de la Rus’ antique, les uns, à l’ouest, vécurent dans la mouvance Polonaise & austro-hongroise, les autres tous naturellement accompagnèrent l’avancée de la Russie vers l’est, naturellement parce que cette avancée partie de Kiev capitale de la Rus’. Cela n’a jamais empêchée l’Ukraine d’avoir toujours eut sa propre spécificité hors des périodes d’invasions polono lituaniennes et plus tard allemandes durant la guerre civile et entre 1941 et 1944.
En 2004, La « révolution » orange est venue se greffer sur le terreau de la corruption, de la dilapidation des biens publiques aux profit de quelques spéculateurs mafieux qui, une fois fortune faite n’hésitèrent pas à s’allier avec les courants nationalistes particulièrement implantés dans l’ouest de l’Ukraine ainsi que parmis les émigrés sur la côte est des états unis et au Canada, émigrés dont les ancêtres s’étaient illustrées durant la guerre civile auprès de Petlioura et de ses acolytes ou bien en s’alliant à l’Allemagne nazie en 41 en qui ils virent un protecteur porteur d’un retour de ce qui leurs paraissait comme une nouvelle nation ukrainienne fantasmée, épurée des minorités abominés par eux telles les juifs, les tziganes et les « Moskals ». A l’instar de la Roumanie et de la Hongrie de Hortis ils participèrent sans état d’âme aux massacres ethniques que les hitleristes entreprirent alors.
Iouchtchenko, époux d’une citoyenne américaine issue d’une famille de nationaliste ukrainiens, la question se pose sur sa double appartenance nationaliste et américaine, il faut s’interroger encore une fois sur cette capacité qu’ont les nationalismes frustrés, les spéculateurs et les impérialismes à s’allier en une sorte de sainte alliance ou les nationalistes seraient prêt à brader leur pays au bras armé qui les porterait au pouvoir avec, comme de bien entendus, l’apport du nerf de la guerre, l’argent, que les spéculateurs de tous bords investissent dans ses révolutions nationales et où, en définitif, le seul maître devient le capital, avec sa cohorte de misère de désolation et de souffrance. L’attitude majoritairement pro orange des médias occidentaux aux mains de capitaux privés et des sphères étatiques illustre bien cette évidence.
En décembre 2004, au moment du putsch orange, la télévision Ukrainienne diffusait des programmes télévisés dans les deux langues du pays, l’ukrainien et le russe.. Peut à peut s’est fait un glissement linguistique, les émissions en Ukrainien sont devenu majoritaires, les films russes se sont vu attribués des sous-titres en ukrainien. Peut à peut certaines émissions en russe se sont retrouvée doublées en ukrainien ce qui n’était pas le cas des émissions en ukrainien, qui ne bénéficient pas de traduction en russe. Le dernier canal russophone de Kiev vient d’être fermée au prétexte de ce que le contrat concernant cette fréquence arrivait à expiration. La fréquence a été attribuée à un canal émettant en langue ukrainienne.
Le gouvernement finance la construction de nouvelles écoles dans les régions russophones mais ce sont des écoles en langue ukrainienne. Les assemblée de certaines villes majoritairement russophone telle Kharkov qui fut un temps la capitale de l’Ukraine, Sébastopol et d’autres ont votés l’instauration du russe comme langue régionale officielle au côté de l’ukrainien, le pouvoir central conteste la légitimité de ses décisions. En fait, on assiste actuellement de la part de l’état ukrainien à une épuration linguistique vis-à-vis de la population russophone.
La rancœur justifiée de la population russophone enfle de jours en jours. C’est sur ce fond que les évènements de Féodossia se sont déroulés. Rappelons que des techniciens militaires nord américains accompagnant du matériel de l’OTAN ont essayés de débarquée en Crimée au mois de mai en vue de manœuvres militaires. Sous la pression de la rue, ses militaires ainsi que leur matériel ont dus quitter la Crimée. Il est à noter que ce refus de l’OTAN, perçu comme une armée d’occupation, transcende la « fracture linguistique » dans la réalité très surévaluée parmis la population (Quelqu’un parlant le russe comprend intuitivement l’ukrainien et vis & versa.) et cela, malgré les provocations manifestes et permanentes du gouvernement dans sa démarche de « dé-russification », de plus la constitution ukrainienne qui stipule qu’avant toute intégration dans un bloque militaire, la population doit être consultée par référendum, a été enfreinte. Malgré tout Madame Timoshenko de nouveau premier ministre veut provoquer ce referendum en 2008 au plus tard. Sachant que la majorité de la population dans l’état actuel de la situation ne voterait pas pour, Madame Timochenko tente de remobiliser une partie de la population contre la fédération de Russie et donc une partie de l’Ukraine contre l’autre, en essayant en l’espèce de rallumer la « guerre du gaz » par sa volonté de remettre en cause les protocoles signée par les deux états sur le prix du gaz il y a seulement six mois de cela. Par cela elle veut aussi, avec la complicité de cette presse aux ordre de certains politiques, d’un certain capital, inquiéter « l’Europe » quant à son approvisionnement en gaz afin d’essayer de confortée ce basculement définitif de l’Europe du côté de l’OTAN et du libéralisme économique en mai 2004, Europe, s’enfermant définitivement dans une dépendance, non vis à vis de la fédération de Russie comme la propagande essaye de le faire croire, mais vis-à-vis de cette sainte alliance « américano libéralo nationaliste »
En Géorgie, Saakashvili compère de Iouchtchenko, (amis également de l’atlantiste Sarkozy) essai par tous les moyen - y compris militaires - de rallumer la flamme nationaliste parmis son peuple épuisé par une guerre civile et la misère matérielle. Le but étant de faire revenir dans le giron de la Géorgie, les républiques sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du sud. Qui de facto vivent indépendantes et dont le désir est d’intégrer la fédération de Russie ou, tout du moins, de ne pas être coupée d’elle. Au prétexte d’intégrité territoriale, il s’agit ici également d’offrir à l’Amérique une route sécurisée pour ses approvisionnements en énergie.
A l’ouest de l’Ukraine, La Transnistrie, république russophone autoproclamée, coincée entre la Moldavie et l’Ukraine et actuellement victime d’un blocus qui est entrain de ruinée son industrie.
Cette accélération des pressions sur tous ses territoires désireux soit d’intégrer la fédération de Russie soit de vivre en bonne intelligence avec elle, est liée à la ressente indépendance du Monténégro et à l’accession programmée du Kosovo à l’indépendance, précédents qui ouvrent une porte légale à l’autonomie de ses états. Cela n’est que l’évolution logique de l’entreprise de déconstruction entreprise en Yougoslavie par les nationalistes, en premier lieu croates soutenus en cela par certains milieux politique d’Autriche et d’Allemagne qui furent longtemps étouffées parce que tabou et a qui, la chute du mur de Berlin puis la dissolution de l’union soviétique, permirent de rêver à nouveau en plein jours à la reconstitution d’un espace d’avant les deux dernières guerres mondiales.
Encore une fois les désirs des milieux nationalistes centre-européens émigrés aux Etats-Unis se mélangent avec les ambitions d’une Amérique impériale et l’on ne sait qui servent ses politiques, quel maître, au nom de leur nationalisme ? L’Amérique bushiste, certains intérêts financier où tout cela en synergie sous un vague vernis politicien.
L’histoire nous a appris qu’il fallait se méfier des empires et de leurs serviteurs au nationalisme frustré. Il faut être conscient que pour l’Amérique bushiste la sécurité de l’Europe reste un détail, il suffit de voir ce qui a été fait en Irak au nom, prétendument, de la défense de la « démocratie », en réalité dans le seul but de se créer de nouveaux débouchés vers les ressources énergétiques d’espaces qui ne sont pas les siens avec l’aide de petits hégémons locaux prés à sacrifier les populations de leurs pays, afin d’assouvir leurs fantasmes de pouvoir. Comme le déclarait le Président de la Fédération de Russie lors de son message annuel à la nation : « Le camarade Loup mange et n’écoute personne et n’a aucune intention d’écouter qui que ce soit » Un loup américain solitaire dans sa toute puissance, devenu fou par l’absence de limite édictées.
L’espoir réside en la survenue d’un monde multipolaire, mais cela adviendra-t-il à temps sans que de nouvelles souffrances ne s’abattent sur la terre d’Ukraine dont les populations ont déjà trop soufferts durant le XX° siècle. Cela adviendra-t-il à temps avant que ne se déchirent à nouveau abkhazes, ossètes et géorgiens, que ne soit envahie la Transnistrie par la Moldavie avec l’aide encore une fois de l’OTAN. Avant que la Fédération de Russie ne soit entraînée à son corps défendant dans un conflit par obligation de défendre ceux qui font appel à elle.
Qui sera jugé pour la mort et la destruction semées en terre d’Irak et ailleurs par l’administration américaine et ses hégémons locaux ? Il faudra que la nation américaine juges un jour les théoriciens de cette politique, en premier lieux Bush, Rice, Chenay et Rumsfeld afin de pouvoir comprendre et exorciser se qui lui arrive actuellement dans sa solitaire puissance/impuissance. Le 11 septembre n’explique pas tout, il n’apparaît à posteriori que comme une justification à la folie paranoïaque de la nation américaine, que des dirigeants criminels n’ont fait que cultiver par leurs mensonges afin d’assouvir leurs ambitions.
Sarah Pétrovna Struve