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Nicolas sarkozy, alliance impérialiste europe-us, rentrée du capitalisme de choc

Nicolas Sarkozy présentera donc, le jeudi 30 août, son « programme de la rentrée » à l’Université d’été du MEDEF, à laquelle se rendront également plusieurs dirigeants des grandes centrales syndicales. Les lois adoptées en juillet ont été vite oubliées, et à présent les coupoles syndicales se focalisent dans un esprit « constructif » sur les emplois de fonctionnaires et sur les négociations salariales. Avec de tels partenaires, ravis apparemment de se faire photographier avec « ceux qui comptent », tout baigne. Sarkozy a intérêt à en faire un maximum, de façon à permettre aux dirigeants syndicaux de se tirer d’affaire avec un « service minimum ». Sauf « imprévu », le financement de l’Europe militaire et de la gendarmerie du « nucléaire planétaire » ne pâtira guère de la « masse salariale », pas plus que des « charges sociales » ou du « coût de l’Etat ». Le coup de main donné à George Bush en Irak avec la visite de Kouchner, malgré un incident qui paraît calculé, pointe dans la même direction. Bush a d’ailleurs exclu à nouveau toute réelle perspective de retrait US de l’Irak. C’est donc une coalition impérialiste rapprochée qui se met en place à l’échelle mondiale, doublée d’une importante machine répressive et antisociale « interne » dirigée contre les populations. Avec une politique à façade humaniste très médiatisée, mais qui s’annonce clairement agressive, et des dépenses militaires sans précédent que les citoyens devront supporter jusqu’à la misère si on laisse faire.

 
Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (2)

 
Suite de mon article du 18 août : « Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1) »

Nicolas Sarkozy reçoit les applaudissements des apparatchiks de l’Union Européenne pour l’évolution de ses prises de position officielles à l’égard d’une éventuelle entrée de la Turquie. Une opération qui ne pourrait que renforcer le dispositif atlantiste et du contrôle du Moyen-Orient par les puissances occidentales. En même temps, le dossier du « nouveau Traité » européen a l’air de suivre son cours dans un contexte social qu’on voudrait nous présenter avec la devise « Flexicurité : sécurité de l’emploi, flexibilité des travailleurs ». Une bien jolie phrase pour désigner la casse sociale, le dumping social, la dépression, l’institutionnalisation de l’intérim et la généralisation du chômage. Cette « réforme des marchés du travail » (sic !) serait nécessaire, nous dit-on, pour « affronter la concurrence mondiale ». Exit les « vieux » Codes du Travail des pays membres de l’Union Européenne. Dans un tel contexte, le « discours économique » de Nicolas Sarkozy sera le « moment fort » de l’Université du MEDEF qui s’est ouverte le 29 août.

 
1. Bruits de « crise économique » et financement de l’Europe militaire

 
La « masse salariale » des pays dits « riches » (plus de 600 milliards d’euros annuels pour la France) constitue un immense magot, sans précédent dans l’histoire, dont depuis deux décennies les oligarchies financières et industrielles ont entrepris de s’emparer. Mais il y a encore plus gros, à court et moyen terme : l’ensemble du patrimoine des « petits citoyens ». Epargne, biens immobiliers... Telle est la cible de l’actuelle opération présentée sous couvert de « crise financière » et qui avait été préparée par deux décennies de promotion du surendettement. De quoi financer, entre autres, l’Europe militaire et l’axe des superpuissances jumelles Europe – USA en perspective.

 
« Rude rentrée pour Nicolas Sarkozy », est l’intitulé d’un article mis à la une par Le Point le 19 août. L’hebdomadaire annonçait que : « Après des congés de luxe aux Etats-Unis financés, selon le chef de l’Etat lui-même, par deux riches familles amies... (...) le président tiendra plusieurs réunions » au cours desquelles « seront abordés les sujets des criminels dangereux, de l’immigration et la situation économique ». A présent, c’est déjà en route. Lundi est venu s’ajouter le discours de politique étrangère à l’occasion de la Conférence des Ambassadeurs. Une allocution que les médias considèrent à la fois, par son contenu, comme le signe d’un rapprochement avec la stratégie des Etats-Unis et comme une confirmation de la politique de superpuissance de l’Union Européenne.

Tout un programme. Sur « les criminels dangereux » et sur « l’immigration », on connaît l’ancien ministre de l’Intérieur. Sur la « stratégie européenne », pas de surprise. Mais de quoi s’agit-il, au juste, lorsque Le Point évoque la « situation économique » ? On a même parlé d’une « rentrée minée » à cause d’une « croissance molle » et d’une « crise boursière ». Au même moment, la « flexi-sécurité » à la sauce européenne fait son irruption dans les relations de travail et inspire certainement les nouveaux projets de « réforme » de Sarkozy et Fillon.

Les « experts » du patronat menacent déjà : « pas de croissance, pas d’emploi ». Autrement dit, « il faut que Sarkozy fasse quelque chose » mais, en prime, que les responsables de la « gauche » et des syndicats l’y aident. C’est exactement ce qu’on a déjà vu depuis le mois de mai, et à présent la même mise en scène recommence.

Mais cette fois-ci, la mystification est encore plus grossière. D’abord, « on » se plaint d’une « faible croissance » dans les pays occidentaux, alors que depuis les années 1980 les délocalisations ne cessent de s’accélérer. Ensuite, il est question notamment d’une « crise » prévisible et prévue liée, nos dit-on, à des situations de surendettement général. Or, ce sont les mêmes qui s’apprêtent à tirer d’énormes bénéfices de cette « crise » qui reste annoncée, qui ont mis en place, planifié et « suivi » le surendettement. La domination des milieux financiers, c’est bien cela. Enfin, curieusement, l’annonce de cette « crise » qui promet déjà « la fin d’une ère d’argent facile pour les marchés, les entreprises et les ménages », tombe à pic alors que l’oligarchie prépare une opération extrêmement coûteuse : la mise en place de la bi-superpuissance impérialiste euro-US, dont l’Europe militaire sera une composante essentielle.

 
2. Grande rafle financière mondiale et psychose de la peur

 
En clair, la « fin d’une ère d’argent facile » signifie une avalanche sans précédent de faillites de « petits épargnants » devenus propriétaires, et le « rachat » de leurs biens par les grands financiers pour une bouchée de pain. Une vaste entreprise de spoliation déguisée en « mauvaise passe pour l’économie ».

Avec les délocalisations, les milieux financiers ont fait sauter progressivement des pans entiers de la « masse salariale » et des avantages sociaux des populations ayant conquis des standards sociaux jugés « élevés ». Et ce qu’on a vu n’est qu’un début. Mais, depuis quelques années, cette mainmise progressive « ne suffit pas » et s’accompagne d’attaques de plus en plus directes contre le patrimoine des « petits citoyens ». Ceux qui croyaient à la viabilité d’un « capitalisme à visage humain » déchantent les uns après les autres. Le temps est bien révolu, où la propagande giscardienne des années 1970 nous annonçait un bien-être incessamment croissant, sans aucun besoin d’un changement social. A présent, c’est le discours : « les temps sont durs »...

C’est vrai qu’il y a trente ou quarante ans, les capitalistes s’inquiétaient d’un « monde menaçant » pour leur pouvoir et leurs richesses, et qu’aujourd’hui la situation leur apparaît très différente. Pourquoi, alors, ne pas reprendre à nos dépens tout ce qu’ils avaient lâché jadis sous la pression du mouvement populaire ? La prétendue « crise des liquidités » constitue un instrument idéal pour s’attaquer aux « petits patrimoines » générés par les acquis sociaux de l’après-guerre.

Et ne peut-on raisonnablement penser qu’il existe un lien étroit entre le renforcement de la logique répressive et les conséquences attendues du massacre économique qui se prépare ? Quant aux manœuvres militaires récentes de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), ne seraient-elles pas un autre épouvantail tombé étrangement à pic comme la « crise financière » ? Elles semblent d’ailleurs se concentrer systématiquement sur les techniques anti-émeute sous couvert de « lutte contre le terrorisme ». Troublant, car tout compte fait « nos » capitalistes et leurs collègues russes et chinois ont appris à se partager les rôles moyennant quelques mises en scène. La Russie est d’ailleurs membre du Conseil de l’Europe depuis 1996. Elle se trouve donc imbriquée dans le « grand dispositif » économique de la superpuissance européenne. Quant à la Chine, elle développe depuis longtemps son économie grâce à des apports croissants de capitaux occidentaux et à de nombreuses délocalisations.

Même une organisation si peu suspecte de « gauchisme » que Human Rights Watch s’est publiquement inquiétée, en 2002 et en 2007, des visées potentiellement « à usage interne » des activités conjointes russo-chinoises présentées comme « antiterroristes » par la propagande des deux Etats. Ce à quoi il convient d’ajouter la participation aux « travaux » de gendarmerie mondiale, et on pourrait sans doute soulever une question additionnelle : les « compétences » et moyens en matière de répression des émeutes, ne seraient-ils pas, tout compte fait, exportables ? En matière de délocalisations, on en apprend tous les jours...

Force est de constater également que l’appareil répressif ne cesse de se développer dans un pays comme la France. Déjà en septembre 2005, Brice Hortefeux évoquait aux Assises des Polices Municipales des « dispositions réglementaires qui permettent aux policiers municipaux d’être dotés d’armes à létalité réduite, tels les flash-balls ». Quant au Taser, il semble faire l’objet d’un grand effort publicitaire, au point d’embarrasser certains médias. La généralisation en cours des armes prétendument « non mortelles » amène la question de leur banalisation et de la prolifération prévisible des pratiques répressives à l’égard des citoyens. Un autre exemple troublant est celui du « spray anti-SDF » à Argenteuil.

 
3. Deux stratégies et deux « résultats ».

 
En 1973, David Rockefeller et d’autres représentants de la grande finance fondaient la Commission Trilatérale. Une organisation « oeuvrant » pour la mise en place d’un pouvoir capitaliste mondial cohérent et « transversal », et dont Raymond Barre a été l’un des premiers membres. Stratégie qui a porté ses fruits, et dans laquelle les capitalistes persévèrent. On ne peut que les « comprendre »...

En France, en 1972, la direction du Parti Communiste avait imposé au mouvement ouvrier la signature du « Programme Commun ». Stratégie qui a joué un rôle décisif dans le verrouillage de la politique française et dans le renforcement du pouvoir capitaliste. Précisément, l’implication dans les structures « transversales » de politiciens et « syndicalistes » a reçu une caution très conséquente par l’existence même de l’ « union de la gauche » et de ses clones ultérieurs.

Et quelle différence, actuellement, entre la stratégie d’un « think tank » comme Confrontations Europe, fondé largement à l’initiative de « communistes » et de « cégétistes » et présidé par un ancien dirigeant et élu européen du Parti Communiste, elle celle dont il peut être question dans des « échanges » au sein du Siècle ou dans les activités de la Commission Trilatérale ? Philippe Herzog ne se prive pas de souligner que le seul débat au sein des élites est : « Quels capitalismes pour le XXI siècle ? ». Autrement dit, quelles façades, quels « modes de gestion » pour un capitalisme pur et dur et pour le système impérialiste mondial ?

Vingt-cinq ans plus tard, il est grand temps, pour la grande majorité des citoyens et des travailleurs, de déjouer les mystifications politiciennes et de sortir de cette spirale qui détruit deux siècles de conquêtes démocratiques et sociales.

 
4. Conclusion

 
On entendait dire jadis : « attention, dans les périodes de calme apparent, le capitalisme finit toujours par reprendre ce qu’il avait dû céder sous la pression des mobilisations populaires ». Après plus de trois décennies d’activité intense des réseaux capitalistes et impérialistes, et de dégénérescence des organisations ouvrières et citoyennes, le bilan est très sombre et le sursaut citoyen plus nécessaire que jamais.

Nicolas Sarkozy nous prépare une nouvelle offensive antisociale dans tous les domaines, pour peu qu’on le laisse faire : Europe, social, travail, fonction publique, fiscal, éducation, répression... Le tout avec beaucoup de « cautions » bien-pensantes, sans rencontrer de réelle résistance au sein de la « gauche » ni des directions syndicales. La tant claironnée « ouverture » sarkoziste vient d’ailleurs de « s’enrichir » encore de la participation de Michel Rocard. Ce dernier, qui fut déjà un as de la politique antisociale étant premier ministre, a accepté de siéger dans une « commission de réflexion » créée par le Ministère de l’Education.

Il y a au fond une grande cohérence entre la dégringolade du mouvement ouvrier et populaire après la signature du Programme Commun, la montée en force des réseaux du capitalisme de choc, l’escalade de régressions sociales depuis deux décennies, le renforcement du système impérialiste, la préparation de l’Europe militaire, la chute du niveau de vie de la population, le surendettement et la ruine programmée des « petits épargnants », le renforcement du dispositif de répression des « petits citoyens »... C’est à cet ensemble que les classes populaires devront à présent faire face. Sans pouvoir compter sur une série de partis, groupes, centrales syndicales, organisations... à qui elles faisaient traditionnellement confiance. Car qui, pendant la campagne électorale, a dénoncé le danger imminent de l’Europe militaire et de la démolition sociale accélérée sous la coupe de cette « Europe » ? Qui a tenté d’organiser, dès le 6 mai et avant le passage en force législatif de juillet, une réponse aux projets annoncés par Sarkozy ? Les exemples ne sont pas si faciles à trouver.

Le 23 août, Le Point rapportait ce saisissant échange :

« Nicolas Sarkozy : Il est élégant, ton costume.
Philippe Douste-Blazy : Prada.
Nicolas Sarkozy : Beau tissu, belle coupe. »

(fin de citation)

Dans le même numéro du Point, au pied d’une photo accompagnant un article intitulé : « Dubaï entre deux peurs », on nous rappelle que « Les Indiens et les Pakistanais forment les deux premières communautés de Dubaï et travaillent douze heures par jour sur les chantiers ». Décidément, en matière de peur, on est servis ! Mais il y a vraiment deux mondes sur cette planète : celui des exploiteurs et celui des exploités.

 
De ço qui calt ?
quicalt VXf yahoo.fr
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envoyé le 30 août 2007  par De ?o qui calt ?  Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
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