Grève au lycée Carnot
Cette année tout change au lycée Carnot. Le proviseur Alain Charlet décide de « changer la réputation du lycée ». Pour cela une politique ultra répressive est menée dans l’établissement.
Heureusement tous les lycéens ne sont pas des moutons prêts a se faire emprisonner sans réagir !
Quatre jours de grève secouèrent l’établissement.
La rumeur courraient depuis un moment « Mardi 5 grève à Carnot », on disait que le mouvement ne serait pas suivi, qu’il n’aurait aucun succès.
Mais le mardi 5 octobre a 8h, prêt de 800 lycéens manifestèrent devant le lycée et dans Bruay pour réclamer un assouplissement du règlement intérieur !
A 8h le proviseur tenta une sortie pour intimider les grévistes, promettant mises à pied et heures de colles. Il reçu comme réponse de la farine et des oeufs. Un cortège parcouru les abords du lycée. La direction décida de recevoir une délégation de gréviste pour « négocier », rien n’en sorti si se n’est une lettre d’Alais Charlet ou il déclarait sur « son honneur gravement bafoué » par les projectiles qu’il reçu (on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs) qu’il était ouvert au dialogue, mais rien de concret. L’après midi vers 2h une gros cortège parcouru Bruay, stoppa devant la Mairie ou l’internationale fut entonnée puis revint devant le lycée. Les grilles de Carnot furent decorrer de pancartes « Arbeit Macht Frei », « Centre pénitencier, ... ». La direction annonça que les grilles seraient ouvertes toutes les 30 minutes au lieu de toute les heures ... Les élèves décidèrent la poursuite du mouvement.
Mercredi 6 quelques personnes maintenaient la pression, certain s’attachant à des poteaux, d’autres en lançant des pétards. La Voix du Nord cité les propos d’Alain Charlet « Je soupçonne une manipulation grave et irresponsable » ou il disait soupçonner des professeurs d’avoir manipuler les élèves pour qu’ils lancent la grève ... Soupesons infondés, la grève fut spontanée et totalement auto-gérée.
Jeudi 7 la grève continua, 300 lycéens manifestèrent à nouveau, assurant qu’ils n’étaient aucunement manipulés et voulant qu’on n’oublie pas que la grève n’avaient pas pour unique but la surpression des grilles nouvellement installées mais aussi l’abolition des contrats : les élèves rencontrant des difficultés, ou ceux ayant un « comportement perturbateur » se voit exclus définitivement du lycée s’ils ne résolvent pas leurs problèmes ... Vive l’école de la République ... (troubleuse coïncidence : tous les leaders de la grève ont un contrat, preuve que ca ne sert pas a mettre la pression sur ceux qui osent parler ...). Autre projet du proviseur : faire signer des lettres de démissions antidatées aux élèves et les appliquées dès que le besoin s’en fait sentir !! Ou encore ne pas reprendre les élèves doublant leur terminale pour lutter contre la surcharge des classes ... (la direction oublie de dire que si toutes les démarches avaient était faîtes une autre terminale aurait été ouverte). Le mouvement fut arrêté et devait reprendre Mercredi 13 pour l’élection du conseil d’administration.
Mercredi 13 les élèves ne furent pas les seuls en grève, les professeurs syndiqués à SUD et à la FSU étaient aussi en grève pour dénoncer les propos du proviseur soupçonnant certains professeurs d’avoir manipuler les grévistes (car vous devez bien savoir que des élèves ne sont pas capables de gérer une telle grève et, comme le disait la CPE Mme Lagache, ils ne sont pas capable non plus d’écrire leurs tracts eux-même, la syntaxe est trop élaborée ...). Ce mercredi le lycée était complètement désert mais beaucoup firent grève dans leur lit. Les quelques centaines de personnes ayant bravé le froid vinrent perturber les élections du conseil d’administration ayant lieu à la salle Grossmy aidé de pétards et de mégaphones. La réunion dut stoppé quelques instants, l’administration décida d’interdire l’entrée aux délégués arrivés avec la manifestation qui auraient du légitimement élurent leurs représentants au CA ! Encore une méthode douteuse ...
Ce fut la dernière manifestation avant les vacances d’octobre mais la lutte continuera à la rentrée. Les lycéens n’ont obtenus grâce à leur mouvement que l’ouverture des grilles 5 minutes toutes les demi-heures et de midi à 2h. Aussi un proviseur moins sur de lui hésitant à se parcourir son lycée (ou alors les yeux baissés) et des surveillants moins rapides à mettre des heures de colles !
Nous, les lycéens du lycée Carnot sommes en grève, pourquoi ?
Pour dire NON à la politique répressive mise en place au lycée.
Nous réclamons :
Le retour des règles d’entrée/sortie du lycée en vigueur en 2003/2004
L’abolition des contrats
Un assouplissement des règles sur les retards (rater une heure de cours car arrivé à 8h01 n’est pas bénéfique pour l’éducation de l’élève)
La modification des emplois du temps de nombreuses classes qui sont totalement incohérents, alternant journées avec 9h de cours avec journées vides, contenant de nombreux "trous" durant parfois plus de 4h !!
L’amélioration des repas distribués à la cantine scolaire (travailler le ventre vide n’est pas très productif)
Une solution à la surcharge des classes, qui empêchent d’étudier dans de bonnes conditions
Que l’équipe éducative privilégie le dialogue plutôt que les décisions et les punitions autoritaires
L’application du règlement intérieur UNIQUEMENT à l’intérieur ( !!) du lycée (par exemple que les surveillants ne mettent plus d’élèves en retenues pour avoir écrasé une cigarette devant la grille)
L’autorisation du port de casquettes, bonnets, bandeaux et autres couvre chef dans les parties découvertes ou soumises aux courants d’air de l’établissement
Nous nous opposons aussi a l’instauration de mesures dont parle la rumeur :
Le changement des horaires et durées des récréations et interclasses
L’interdiction des pantalons larges, des survêtements, des piercing, des cheveux colorés ou long chez les garçons, ...
Nous sommes POUR que les moments passés au lycée le soit dans la bonne humeur aussi bien pour les élèves que l’équipe éducative ou les agents de service, entretenir un climat de conflit, une pression sur les élèves ne crée pas de conditions bonnes pour l’enseignement. La répression ne forme pas les futurs citoyens.
La politique répressive et l’ambiance tendue ne motive pas les élèves à fréquenté l’établissement.
Toute nos revendications ont un unique but :
CRÉER AU LYCÉE UNE AMBIANCE SEREINE OU L’ÉDUCATION ET L’APPRENTISSAGE PEUVENT SE FAIRE DANS DE BONNES CONDITIONS ET LE RESPECT MUTUEL