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Raison de la mise en attente :
Sur le voile, le voilement sexiste, les punitions religieuses et la stratégie des islamistes
envoyé le 15/05/22 Mots-clés  religions & mysticisme  

Pour lutter contre les messages dits ""islamophobes"" place à la pub islamophile... Une officine de propagande européenne voulait lancer une campagne avec des messages dont un "la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab".

C’est sûrement au nom de cette liberté qu’en 2019, l’avocate Nasrin Sotoudeh, militante des droits humains et avocate de femmes ayant enlevé leur voile dans l’espace public en Iran, avait été condamnée à dix ans de prison et 148 coups de fouet pour "incitation à la débauche".

https://www.monde-libertaire.net/index.php?articlen=6063
https://www.monde-libertaire.fr/?article=Sur_le_voile_quon_moblige_a_porter_jecris_ton_nom

Qui est Nasrin Sotoudeh, condamnée à 38 ans de prison et 148 coups de fouets

L’avocate iranienne et militante des droits humains Nasrin Sotoudeh cumule les chefs d’accusation. Sa détention, depuis juin 2018, suscite l’indignation de la communauté internationale, mobilisée en faveur d’une libération immédiate.

33 ans de réclusion supplémentaire, soit un total de 38 ans, et 148 coups de fouets. La nouvelle condamnation de Nasrin Sotoudeh, annoncée par la justice iranienne le 11 mars, inquiète. Sept chefs d’accusation ont été prononcés à son encontre pour avoir notamment défendu les droits des femmes et protesté contre le port obligatoire du voile. L’avocate, détenue depuis plus d’un an à la prison d’Evin, à Téhéran, purgera une peine de 12 ans conformément aux directives en matière de condamnation.

"Elle a été sévèrement sanctionnée en raison des défenses de citoyens opposants au régime", commente Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB).
Nasrin Sotoudeh a commencé à faire parler d’elle en 2009 au moment de la protestation post-électorale qui gagne le pays. La réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la tête de l’Iran est contestée, les violences se multiplient dans les rues. L’avocate décide alors de prendre la défense de jeunes militants, elle s’investit également contre la peine de mort, représente de jeunes handicapés. Emprisonnée en 2011, elle l’est à nouveau en 2012, et obtient le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit 2012. Elle est graciée en 2013 par le nouveau président Hassan Rohani. Entre deux détentions, elle ne cesse jamais de prendre la parole. "Nasrin Sotoudeh fait partie de ces femmes qui profitent de la moindre libération, ou congé de prison, pour militer", indique Jacqueline Perenchio, membre d’Amnesty International spécialiste de l’Iran.

Nasrin Sotoudeh bénéficie d’un soutien international

Pour alerter l’opinion publique, des initiatives s’intensifient. Le 13 juin dernier, Amnesty International a remis aux différentes ambassades iraniennes plus d’un million de signatures recueillies en faveur de sa libération.
A Paris, le CNB prolonge, jusqu’à la fin de l’année, l’affichage du portrait de Nasrin Sotoudeh sur la façade de l’établissement public à Paris. La pétition lancée fin avril enregistre plus de 400 000 signataires. L’engagement du CNB est permanent.
"Nous avons voté une résolution le 11 juillet portée par le G7 des avocats", raconte Christiane Féral-Schuhl. "La défense doit être libre et l’accès à la défense doit être libre". Une référence à la décision de Nasrin Sotoudeh de refuser celle de la justice iranienne. Par ailleurs, des actions sont menées au niveau du Conseil des barreaux européens. "Notre objectif consiste à obtenir sa libération mais cela peut prendre du temps", ajoute la franco canadienne Christiane Féral-Schuhl qui est avocate spécialiste des nouvelles technologies et notamment du droit de l’informatique. La mobilisation continue et ne doit pas faiblir.

https://www.journaldesfemmes.fr/societe/combats-de-femmes/2549858-qui-est-nasrin-sotoudeh-condamnee-a-38-ans-de-prison-et-148-coups-de-fouets/

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Héritage culturel d’un antique patriarcat, quintessence d’inégalité femme-homme, le voile est l’accessoire vestimentaire le plus sexiste et discriminant que l’homme ait inventé.

Par une obsession sexuelle exacerbée dont la religion n’est que le prétexte régulateur, des islamistes ont fait du voile leur cheval de Troie politique, leur porte-drapeau identitariste et de conquête idéologique.

Sa fonction de da’wa par la visibilité entre en contradiction avec la discrétion censée être apportée par ce même voile. Dans les sociétés comme la nôtre, où l’écrasante majorité des femmes n’est pas ensevelie, le voile n’est qu’ "exhibition". Mais, du point de vue de ces islamistes, ce n’est pas contradictoire. Le voile sert à exhiber leur idéologie fondamantaliste tout en dissimulant les formes féminines. La femme s’efface en tant qu’individu particulier pour apparaître comme le pion impersonnel d’un tout. Finalement, pour les islamistes, les femmes concernées ne sont qu’un support.

L’objet n’est pas que sexuel. Il est aussi publicitaire. Le voile fait donc l’unanimité chez les intégristes. Il ne fait pas l’unanimité chez tous-tes les musulmans.

Ceci ne veut pas dire que toutes les femmes voilées sont islamistes. Convaincues ou obligées par des islamistes hommes et parfois femmes de le porter, beaucoup croient que cette interprétation extrémiste serait celle de l’islam tout court. Mais il y a un point commun pour toutes : l’acceptation de se soumettre, non pas à un homme en particulier, mais au désir masculin en général. Dans tout ce que j’ai pu observer, dans ma vie privée, dans mes expériences personnelles, dans de multiples entretiens avec des femmes voilées et des hommes pro-voile, la conclusion est toujours la même : le voile n’est pas un instrument de mesure de la piété mais un accessoire qui conditionne les rapports entre hommes et femmes au profit exclusif des premiers.

Le spirituel n’est donc qu’un prétexte, une instrumentalisation de l’islam motivée par une obsession sexuelle envers le corps des femmes. Qui conditionne ces relations ? Qui a décidé que le voile serait un signe de pudeur ? Qui a décidé que dissimuler ses cheveux, ses oreilles, son cou et tout le reste serait un acte de modestie vestimentaire (Et uniquement binaire , envers les femmes -ne parlons même pas des trav/trans/queer etc- Les hommes n’ont pas à faire ce « libre choix ») ? Qui a décidé de tout cela, si ce n’est des hommes ? Quand on fait l’effort intellectuel de travailler sur ce sujet, quand on cherche à savoir d’où vient le voile islamique, qui le prescrit et pourquoi, tout nous ramène à l’islamisme.

Mais par leur rhétorique islamiste, nous passons d’une autodiscrimination « choisie » à une discrimination subie. Les coupables ne sont plus les hommes qui leur ont prescrit de cacher leur corps et leur tête, mais la société qui souhaite limiter l’expansion de ce sexisme « religieux » ou simplement faire respecter des règlements qui concernent tous les citoyens sans distinction. Ainsi, le refus de céder à la demande de discrimination sexiste du voile est déclaré être discriminatoire. L’inversion est totale. Le jeu sémantique la rend possible.

Le jeu sémantique et stratégique au service de l’islamisme politique

Dans des pays musulmans, des islamistes, quels que soient leurs courants, rejettent vigoureusement l’expression « égalité femme-homme ». Ailleurs, notamment en France, l’islamisme politique, par stratégie de développement, ne peut pas afficher ce rejet. Il adopte alors la même attitude que pour nos autres valeurs : il s’approprie la notion d’égalité des sexes pour la redéfinir et la retourner.

  • Prenons pour exemple Ahmed Jaballah. Il est haut placé dans la hiérarchie des Frères musulmans au niveau national et européen : ancien président de l’UOIF, cofondateur de l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH), membre fondateur et secrétaire général du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche, membre de l’Association internationale des savants musulmans, etc.
  • En 2018, lors d’un débat à la « Rencontre Annuelle des [Frères] Musulmans de France » (RAMF) au Bourget, il affirma son hostilité aux mariages mixtes. Si, malgré tout, cela devait se produire, il considère qu’un musulman a le droit de se marier avec une femme d’une des religions du Livre (chrétienne, juive ou musulmane). Et la musulmane ? Elle a l’obligation de se marier avec un musulman. En cela, Ahmed Jaballah reste fidèle au fiqh (jurisprudence islamique). Mais il s’exprime depuis Le Bourget en fRance, pas depuis Le Caire ou Rabat. Il rajoute alors d’emblée que les hommes et les femmes sont quand même égaux : J’ai des textes coraniques qui établissent l’égalité absolue entre l’homme et la femme. Il n’y a pas de discrimination. Seulement, il y a un « mais » : Mais il y a une vision en islam qui est basée aussi sur ce que j’appelle la notion du couplage. C’est-à-dire que Dieu a créé l’homme et la femme, le mâle et la femelle. Et il a réparti quelques fonctions. C’est-à-dire à la base il y a une égalité absolue entre les deux. […] Cette différence existe par le fait qu’il y a une complémentarité entre les deux éléments qui vont être unis pour former justement la famille.

Nous assistons à un exercice de contorsion sémantique typique des Frères musulmans occidentaux. « L’égalité absolue », oui, mais seulement « à la base ». Cette fameuse « complémentarité » revient souvent dans les discours des Frères musulmans, comme dans ceux d’intégristes d’ autres religions. Ce terme permet de rester ambigu et de ne pas affoler ceux qui le seraient par « infériorité de la femme ». Cette ambiguïté permet également d’y associer l’égalité tout en la relativisant. La « complémentarité » avait été un point d’achoppement en Tunisie. Lors de l’élaboration de la nouvelle Constitution en 2012, les Frères musulmans tunisiens (le parti Ennahda) avaient rejeté le terme « égalité » au profit de « complémentarité » de l’homme et de la femme, avec toutes les conséquences discriminatoires que cela pouvait inclure. Les Tunisiens s’étaient alors mobilisés et avaient fait reculer les islamistes.

Ce détournement de l’égalité des sexes permet d’y inclure le sexisme du voile. Une femme a le droit de travailler et d’avoir un salaire comme un homme. Elle a le droit de faire du sport, de s’engager en politique, comme un homme. Mais à la condition que, en tant qu’objet sexuel tentateur, elle porte le stigmate patriarcal et infériorisant qu’aucun homme ne portera jamais : le voile. Ainsi, pour Ahmed Jaballah et l’ensemble de ces islamistes, l’« égalité absolue (à la base) », à travers la « complémentarité », ne signifierait pas que la femme est inférieure. C’est l’homme qui serait supérieur…

Ces subtilités sémantiques aux conséquences colossales montrent que, si le voile est l’outil matériel fondamental de l’islamisme politique, la sémantique est au cœur de sa bataille des idées. Tous deux (voile et sémantique) sont mis au service de sa propagande : la complémentarité n’est pas un synonyme de l’égalité, le voile n’est pas un foulard, le burqini n’est pas un simple « maillot de bain couvrant », le patriarcat et le sexisme islamiste ne sont pas féministes (même s’ils sont défendus par des femmes), la servitude volontaire n’est pas un libre choix, l’islamophobie n’est pas l’hostilité envers les musulmans. Ainsi, pour lutter efficacement contre l’islamisme politique, il faut commencer par défricher le champ sémantique et s’informer sur le concept du voilement. Mais tout est fait pour faire obstacle à ce travail.

La volonté d’empêcher toute réflexion dont celle sur le voilement

Une fois sa décision prise pour un sujet qui exclut tout choix libre, la femme voilée affirme que c’est sa liberté. Alors pourquoi tenter de comprendre le processus de voilement et le remettre en question ? Comment ose-t-on même le critiquer ? Lorsque les opposants aux islamistes, y compris des musulmans, expriment leur opinion sur le sexisme du voile, les pro-voile (islamistes et non-musulmans) brandissent les accusations d’intolérance et de blasphème (« islamophobie »). L’accusation de racisme arrive même à la rescousse pour un sujet qui ne concerne pourtant que la critique d’une idéologie. Avoir recours à cette accusation est une manière d’essentialiser les musulmans, de réduire leur identité à leur religion, leur islamité à leur ADN, faire croire qu’une musulmane ne peut être que voilée. Là est le racisme. Là est la satisfaction des islamistes. Cette vision particulière du débat démocratique illustre leur victimisation permanente pour esquiver toute remise en question.

Des musulmanes ont bien évidemment le droit de porter un voile, dans le cadre défini par les lois de leur pays. Tout comme nous avons toustes le droit de critiquer cet accessoire vestimentaire car, contrairement à ce que déclarent les relativistes, le voile n’a rien d’anodin. Le droit de l’un ne retire rien au droit de l’autre. Si une femme prend la décision de se voiler, elle prend aussi celle d’être félicitée ou critiquée pour cela. Ce bout de tissu, lourd de symboles, n’a pas de statut d’intouchabilité. Réclamer un recul de la liberté d’expression, du débat d’idées, pour ménager la susceptibilité des intégristes musulmans est un contresens philosophique, démocratique mais aussi spirituel. La critique des valeurs sexistes et patriarcales portées par le voile n’est pas une attaque contre celles qui le portent. Accepter cette confusion est aussi une façon de nier les droits de toutes celles qui luttent pour ne pas se plier au diktat de ce sexisme. Si certain(e)s s’attachent à défendre la liberté de l’intégrisme religieux, de l’apartheid sexuel et du sexisme « choisi », d’autres préfèrent défendre les femmes qui luttent pour s’en émanciper. Cela passe obligatoirement par la critique et la mise en cause du concept de voilement.

aveuglement, déni, naïveté et illusion de féministes auto-proclamées "intersectionnelles" face à l’islamisme

Extrait d’un livre de Naëm Bestandji, « Le linceul du féminisme : Caresser l’islamisme dans le sens du voile »


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