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Produire ou ne pas produire : Classe, modernité et identité
envoyé le 26/08/22 par Kevin Tucker Mots-clés  luttes sociales   agriculture   écologie   énergies   Critique de la consommation  

Produire ou ne pas produire : Classe, modernité et identité

(Green Anarchy #18 - Fall & Winter 2004/2005 - Retrieved on December 26th, 2013 from Kevin Tucker’s Facebook page)

La classe constitue une relation sociale. Ramenée à l’essentiel, elle est un fait économique. Elle distingue le producteur du distributeur et du propriétaire des moyens et des fruits de la production. Quelle que soit sa catégorie, elle définit l’identité d’une personne. Avec qui vous identifiez-vous ? Ou plus précisément, avec quoi vous identifiez-vous ? Nous pouvons tous être rangés dans un certain nombre de catégories socio-professionnelles. Mais là n’est pas la question. Votre identité est-elle définie par votre travail ? Par votre niche économique ?

Prenons un peu de recul. Qu’est-ce que l’économie ? Mon dictionnaire en offre le sens suivant : « Science de la production, de la distribution, et de la consommation des biens et services. » Certes, l’économie existe bel et bien. Dans toute société où l’accès aux nécessités vitales est inégalitaire, où les gens sont dépendants les uns des autres (et, de manière plus importante, des institutions), l’économie existe. Les révolutionnaires et les réformistes ont presque toujours eu comme objectif de réorganiser l’économie. Les richesses doivent être redistribuées. Capitalistes, communistes, socialistes, syndicalistes, qu’importe, c’est toujours l’économie qui les intéresse. Pourquoi ? Parce que la production a été naturalisée, que l’économie est devenue un fait scientifique et que le travail n’est finalement qu’un mal nécessaire.

Cette conception remonte à l’histoire de la chute du Paradis, lorsqu’Adam fut condamné à labourer la terre pour avoir désobéi à Dieu. Elle constitue l’éthique protestante du travail et sa mise en garde contre le péché d’« oisiveté ». Le travail devient le fondement de l’humanité. Voilà le message inhérent à l’économie. Le travail est « la condition fondamentale première de toute vie humaine, et il l’est à un point tel que, dans un certain sens, il nous faut dire : le travail a créé l’homme lui-même. » Ce n’est pas Adam Smith ou Dieu qui le dit (en tout cas, pas cette fois), mais Frederick Engels. Quelque chose ne colle pas dans ce discours. Qu’en est-il de Ceux par-delà les murs du Paradis ? Qu’en est-il des sauvages que les agriculteurs et les colons (si tant est que l’on puisse les distinguer) considéraient comme des fainéants, pour la simple raison qu’ils ne travaillaient pas ?

L’économie est-elle universelle ? Examinons à nouveau notre définition. Le point central de l’économie est la production. Si la production n’est pas universelle, l’économie ne peut donc pas l’être. Par chance, la production ne l’est pas. Les Autres, les sauvages, par-delà les murs du Paradis, les murs de Babylone, et les jardins : les chasseurs-cueilleurs nomades, ne produisaient rien. Un chasseur ne produit pas d’animaux sauvages. Un cueilleur ne produit pas de plantes sauvages. Ils chassent, et cueillent, simplement. Leur existence se résume à prendre et à donner en retour, mais il s’agit là d’écologie, pas d’économie. Chaque membre d’une société de chasseurs-cueilleurs est en mesure d’obtenir ce dont il a besoin pour survivre. Le fait qu’ils n’agissent pas ainsi est une question d’entraide et de cohésion sociale, pas de puissance. S’ils n’aiment pas leur situation, ils en changent. Ils en sont capables et sont encouragés à le faire. Leur forme d’échange est anti-économique : une réciprocité généralisée. Cela signifie simplement que les gens donnent tout à tous, tout le temps. Partage avec les autres, et ils partageront en retour. Ces sociétés sont intrinsèquement contre la production, contre la richesse, contre le pouvoir, et contre l’économie. Elles sont simplement égalitaires dans leur fondement : une anarchie organique, primale.

Néanmoins, cela ne nous dit pas comment nous sommes devenus des peuples économiques. Comment le travail est devenu synonyme d’identité. L’étude des origines de la civilisation permet d’y voir plus clair. La civilisation est basée sur la production. Le premier exemple de production est la production de surplus. Les chasseurs-cueilleurs nomades obtenaient ce dont ils avaient besoin quand ils en avaient besoin. Ils mangeaient des animaux, des insectes, et des plantes. Lorsque certains groupes de chasseurs-cueilleurs se sont sédentarisés, ils ont continué à chasser des animaux et à cueillir des plantes, mais pas pour les manger. Du moins, pas immédiatement.

En Mésopotamie, le berceau de notre civilisation désormais globale, de vastes champs de céréales sauvages pouvaient être moissonnés. Les céréales, contrairement à la viande et à la plupart des plantes sauvages, peuvent être facilement stockées. Elles étaient placées dans d’énormes greniers. Mais la récolte des céréales est saisonnière. A mesure qu’elle augmentait, la population devenait davantage dépendante des greniers que de ce qui était disponible librement. C’est ici que la distribution entre en jeu. Les greniers étaient détenus par des élites ou par les anciens des familles, responsables du rationnement et de la distribution aux personnes qui cultivaient leurs terrains. La dépendance implique le compromis : il s’agit de l’élément central de la domestication. Les céréales doivent être stockées. Les propriétaires de greniers stockent et rationnent les céréales en échange d’un statut social supérieur. Le statut social implique un pouvoir coercitif. Voilà comment l’État est né.

Dans d’autres lieux, comme ce qui constitue désormais la côte nord-ouest entre les États-Unis et le Canada, les entrepôts étaient destinés au poisson séché plutôt qu’aux céréales. Des royaumes et d’importantes chefferies y furent établies. Les sujets de ces pouvoirs grossissant étaient ceux qui remplissaient les entrepôts. Cela ne vous rappelle rien ? De vastes réseaux d’échanges se créaient et la domestication des plantes puis des animaux suivit l’augmentation des populations. La nécessité d’obtenir plus de céréales transforma les cueilleurs en agriculteurs. Les agriculteurs avaient besoin de plus de terres, et des guerres furent déclenchées. Des soldats furent enrôlés. Des esclaves capturés. Les chasseurs-cueilleurs et horticulteurs nomades furent chassés et tués.

Les gens n’agirent pas ainsi parce que les chefs et les rois le leur demandaient, mais parce que les dieux qu’ils avaient créés le faisaient. Le prêtre est aussi crucial à l’apparition des états que les chefs et les rois. Parfois, ces rôles étaient tenus par la même personne, parfois non. Mais ils étaient interdépendants. L’économie, la politique, et la religion ont toujours formé un seul système. De nos jours, la science a pris la place de la religion. C’est pour cela qu’Engels a pu affirmer que le travail est ce qui a transformé les singes en humains. Scientifiquement, cela pourrait facilement être vrai. Dieu a condamné les descendants d’Adam et Eve à travailler la terre. Les deux ne sont qu’une question de foi.

Mais il est facile de croire lorsque c’est la main qui nous nourrit qui nous y incite. Tant que nous serons dépendants de l’économie, nous ferons des compromis vis-à-vis de ce que les plantes et les animaux nous disent, vis-à-vis de ce que nos corps nous disent. Personne ne souhaite travailler, mais c’est comme ça. Ainsi, notre vision du monde est restreinte par les œillères de la civilisation. L’économie doit être réformée ou révolutionnée. Les fruits de la production doivent être redistribués.

C’est ici que la lutte des classes fait son entrée. La classe sociale est une des nombreuses relations instituées par la civilisation. Il a souvent été affirmé que l’histoire de la civilisation est l’histoire de la lutte des classes. Mais je soutiendrai quelque chose de différent. La relation entre le paysan et le roi et entre le chef et le roturier ne se résume pas à un seul ensemble de catégories. En la simplifiant ainsi, nous ne tenons pas compte d’un certain nombre de nuances cruciales. La simplification est agréable et facile, mais si nous essayons de comprendre comment la civilisation a émergé afin de pouvoir la détruire, nous devons prendre en compte des différences subtiles et pertinentes. Qu’est ce qui pourrait être plus pertinent que la façon dont le pouvoir est créé, maintenu et revendiqué ?

Il ne s’agit pas de minimiser la résistance de la ‘classe inférieure’ contre les élites, loin de là. Mais dire que les classes ou la conscience de classe sont universelles, c’est faire abstraction d’importantes particularités. Les classes sont l’affaire du capitalisme. Elles sont liées à un système globalisé basé sur un arbitrage et une spécialisation absolus. Elles ont émergé des relations féodales par le biais du capitalisme marchand, du capitalisme industriel et maintenant de la modernité. Le prolétariat, la bourgeoisie, la paysannerie, la petite bourgeoisie, toutes ces classes sociales relèvent de notre rapport à la production et à la distribution. En particulier dans la société capitaliste, où cela est tout. Cela n’a jamais été aussi manifeste que pendant les périodes majeures de l’industrialisation. Vous travailliez à l’usine, la possédiez, ou vendiez ce qui en sortait. Ce fut l’âge d’or de la conscience de classe car elle n’était pas remise en question. Les prolétaires évoluaient dans les mêmes conditions et pour la plupart ils savaient qu’il en serait toujours ainsi. Ils passaient leurs jours et leurs nuits dans des usines, tandis que la « haute société » de la bourgeoisie était toujours assez près pour être sentie, mais pas pour être goûtée.

Si vous aviez foi en Dieu, Smith ou Engels, le travail était votre raison d’être. Il faisait de vous des humains. Voir le fruit de votre travail enlevé de vos mains aurait dû constituer le pire de tous les crimes. Les travailleurs faisaient tourner les machines et il était à leur portée de prendre le contrôle. Ils pouvaient se débarrasser du patron et en désigner un nouveau, ou un conseil des travailleurs.

Si vous pensiez que la production était nécessaire, cela semblait révolutionnaire. D’autant plus que c’était complètement réalisable. Certaines personnes essayèrent. Quelques-unes réussirent. Beaucoup échouèrent. La plupart des révolutions furent accusées d’avoir trahi les idéaux de ceux qui les avaient créées. Mais nulle part la résistance du prolétariat ne parvint à mettre fin aux relations de domination.

La raison de cet échec est simple : ils se trompaient de cible. Le capitalisme est une forme de domination, pas sa source. La production et l’industrie font partie de la civilisation, qui constitue un héritage culturel bien plus ancien et aux racines bien plus profondes que le capitalisme.

Mais le vrai problème relève de l’identité. Les partisans de la lutte des classes ont accepté leur destin de producteurs, mais ont cherché à tirer parti d’une mauvaise situation. C’est une foi que la civilisation requiert. C’est un destin que je n’accepterai pas. C’est un destin que la Terre n’acceptera pas. La conclusion inévitable de la lutte des classes est limitée car elle prend racine dans l’économie. Les prolétaires sont identifiés comme des personnes qui vendent leur travail. La révolution prolétarienne consiste à se réapproprier son travail. Seulement, je ne crois ni en Dieu, ni en Smith, ni en Engels. Le travail et la production ne sont pas universels, et la civilisation est le véritable problème. Ce que nous devons apprendre, c’est que le lien entre nos relations de classe et celles des anciennes civilisations ne concerne pas qui vend son travail et qui l’achète, mais l’existence même de la production. Qu’il correspond à la manière dont nous en sommes arrivés à croire que de passer nos vies à soutenir un pouvoir dirigé contre nous est justifié. Et dont nous avons accepté de compromettre nos vies en tant qu’êtres libres pour devenir des travailleurs et des soldats.

Il relève des conditions matérielles de la civilisation et de leurs justifications, car c’est de cette façon que nous arriverons à comprendre la civilisation. Et que nous comprendrons le coût de la domestication, pour nous-mêmes et pour la terre. Et que nous pourrons la démanteler une fois pour toutes.

Il s’agit de ce que la critique anarcho-primitiviste de la civilisation se propose de faire. Comprendre la civilisation, comment elle a été créée et maintenue. Le capitalisme n’est qu’une des nombreuses formes qu’a revêtu la civilisation, la dernière en date, et la lutte des classe en tant que résistance contre cet ordre est extrêmement importante à la fois pour comprendre ce qu’est la civilisation et comment l’attaquer.

Il existe un riche héritage de résistance contre le capitalisme. Une autre partie de l’histoire de la résistance contre le pouvoir remonte à ses origines. Mais nous devrions faire attention à ne pas considérer isolément une des formes de la civilisation en occultant les autres. Les approches anti-capitalistes sont seulement cela, anti-capitalistes. Pas anti-civilisation. Elles ne s’intéressent qu’à un certain type d’économie, pas à l’économie, la production ou l’industrie en elles-mêmes. Une compréhension du capitalisme est seulement utile si elle est ancrée historiquement et écologiquement.

Le capitalisme a été la principale cible des derniers siècles de résistance. Dès lors, il est apparemment difficile de se défaire de l’emprise de la lutte des classes. Le capitalisme mondial était déjà bien ancré en 1500 et s’est perpétué à travers les révolutions technologiques, industrielles et vertes de ces 500 dernières années. Son développement technologique lui a permis de se répandre tout autour de la planète jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une seule civilisation planétaire. Mais le capitalisme n’est pas universel. Si nous ne voyons le monde que comme le théâtre de la lutte des classes, nous faisons abstraction des nombreux fronts de résistance qui luttent explicitement contre la civilisation. Il s’agit de quelque chose que les partisans de la lutte des classes ignorent habituellement ; mais il y a un autre problème : le déni de la modernité.

La modernité est la façade la plus récente du capitalisme, qui s’est principalement diffusée ces cinquante dernières années à travers une série d’expansions technologiques ayant rendu possible l’économie telle que nous la connaissons. Elle est caractérisée par l’hyper-technologie et l’hyper-spécialisation.

Admettons-le : les capitalistes savent ce qu’ils font. Pendant la période qui a mené à la Première Guerre mondiale et pendant la Seconde Guerre mondiale, la menace d’une révolution prolétaire n’avait peut-être jamais été aussi fortement ressentie. Les deux guerres furent conduites en partie pour démolir cet esprit révolutionnaire. Mais il y a plus. Durant la période d’après-guerre les capitalistes savaient que n’importe quelle restructuration majeure devrait, entre autres, servir à saper la conscience de classe. Briser la capacité d’organisation était central. Il fallait que l’économie mondiale nous paraisse sensée, non seulement en termes économiques, mais également sociaux. Les réalités concrètes de la cohésion de classe furent chamboulées. Plus important, avec la mondialisation de la production, la révolution prolétaire ne pouvait plus s’auto-alimenter, s’auto-approvisionner. Il s’agit de l’une des principales causes de « l’échec » des révolutions socialistes en Russie, en Chine, au Nicaragua, et à Cuba pour n’en citer que quelques-unes.

La modernité est fondamentalement anti-conscience de classe. Dans les nations industrialisées, la majeure partie de la force de travail est orientée vers le service. Les gens pourraient très facilement se saisir d’un certain nombre de magasins et de centres commerciaux, mais où cela nous mènerait-il ? La périphérie et le cœur du capitalisme moderne sont dispersés tout autour du monde. Toute révolution devrait alors être mondiale, mais au bout du compte, serait-elle différente ? En serait-elle plus désirable ?

Dans les pays en développement, qui fournissent presque tout ce dont dépendent les nations développées, la réalité de la conscience de classe est bien tangible. Mais la situation reste à peu près la même. Tandis que chez nous, la police nous tient tranquilles, des interventions militaires quotidiennes se chargent de maintenir l’ordre chez eux. La menace d’une répression étatique y est bien plus présente, et la plupart d’entre nous n’imaginons pas la puissance déployée par les états développés pour garder les gens dans le rang. Même si la révolte devait l’emporter, les champs de monocultures et les ateliers de manufacture clandestins sont-ils de bonnes choses ? Le problème est loin de se résumer à ce qu’il est possible d’accomplir en restructurant la production.

Et, en ce qui concerne les nations industrielles, le problème est encore plus complexe. L’esprit de la modernité est extrêmement individualiste. Même si ce seul trait de comportement suffit à détruire tout ce qu’être humain signifie, nous n’avons d’autre choix que de nous y conformer. Comme dans un loto capitaliste, nous croyons qu’il est possible pour chacun d’entre nous de faire fortune. Il nous faut simplement trouver le ticket gagnant. Nous sommes enchantés à l’idée de devenir riches, ou de mourir en essayant d’y parvenir. La philosophie post-moderne qui est celle de la culture dominante nous enseigne que nous sommes dépourvus de racines. Elle nourrit chez nous un nihilisme passif qui nous persuade que nous sommes foutus, et que nous ne pouvons rien y faire. Dieu, Smith et Engels ont énoncé cette idée, et ce sont désormais les films, la musique et les marchés qui nous en convainquent. En réalité, l’identité prolétarienne n’a que peu de sens dans ce contexte. Des études montrent que la plupart des américains considèrent qu’ils font partie de la classe moyenne. Nous jugeons par ce que nous possédons plutôt que par ce que nous possédons à crédit. L’argent emprunté ou fantasmé nourrit une identité qui relève d’un compromis : nous sommes prêts à vendre nos âmes pour plus de richesse matérielle. Nous sommes bien plus que ce que l’identité prolétarienne laisse entrevoir. La critique anti-civilisation met en évidence l’origine primitive de notre condition. Elle rejette les mythes de la nécessité de la production ou du travail, et considère une manière de vivre où ces éléments étaient non seulement absents, mais volontairement rejetés.

Elle exhume un sentiment de plus en plus intensément perçu à mesure que la modernité automatise la vie. A mesure que le développement anéantit les derniers biomes. Que la production fabrique une vie parfaitement synthétique. Que la vie perd son sens. Et que la terre est assassinée.

Je prône une guerre primaire. Il ne s’agit pas d’une forme anti-civilisation de la lutte des classes. Pas non plus d’un moyen pour s’organiser. Il s’agit d’une expression de rage. D’une rage ressentie à chaque étape du processus de domestication. D’une rage ineffable. Celle de notre identité primaire étouffée par la production et la coercition. Celle qui ne peut être corrompue. Celle qui peut détruire la civilisation.

Question d’identité. Êtes-vous un producteur, un distributeur, un propriétaire, ou un être humain ? Plus important encore, souhaitez-vous réformer la civilisation et son économie, ou êtes-vous prêts à combattre pour rien de moins que leur destruction totale ?

Kevin Tucker


envoyé le 26 août 2022  par Kevin Tucker  Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
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