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Raison de la mise en attente :
Florian Gulli : « Une partie des discours antiracistes militants sont contre-productifs »
envoyé le 20/12/22 par https://revuecommune.fr/2022/12/15/race-privilege-blanc-lantiracisme-trahi/ Mots-clés  racisme  

Marx ne dit pas que le racisme résulte d’une conspiration de la bourgeoisie, mais que la bourgeoisie instrumentalise un racisme qui la précède.

https://revuecommune.fr/2022/12/15/race-privilege-blanc-lantiracisme-trahi/

Florian Gulli, philosophe marxiste, professeur à Besançon, a publié en septembre L’Antiracisme trahi – Défense de l’universel, aux Presses Universitaires de France. Un essai remarquable, rigoureux et pédagogique, assumant d’affronter aussi bien l’antiracisme « libéral » et consensuel que celui, puissant à gauche, qui prétend mobiliser les catégories de « race » ou de « privilège blanc ». Entretien.

Commune : Le titre de votre livre, L’antiracisme trahi, résonne comme une alerte. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre la plume ?

Florian Gulli : D’abord, la montée de l’extrême-droite en France, la focalisation obsessionnelle du débat public autour de questions liées de près ou de loin au racisme, la tendance à droite à se servir de tout sujet, de tout problème de société, pour en donner une lecture raciste ou crypto-raciste. D’autre part, une forme de scepticisme à l’égard d’une partie des discours antiracistes militants, lesquels me semblaient particulièrement contre-productifs dans leurs slogans et dans leurs concepts.

Beaucoup de thèmes encombrent inutilement, quand ce n’est pas dangereusement, la réflexion antiraciste aujourd’hui : l’opposition Blancs / Non Blancs, la promotion de formes de relativisme culturel, l’idée d’une déconstruction de la « modernité blanche » prise comme un bloc, le silence problématique à l’endroit du militantisme théologico-politique musulman, etc.

C. : La définition du racisme est l’objet d’une âpre querelle intellectuelle. Certains retiennent une définition particulièrement restrictive du phénomène, d’autres au contraire en promeuvent une extension indéfinie. Quelle serait votre définition du racisme ?

Florian Gulli : Je m’inspire largement de Marx et de la tradition du mouvement ouvrier, non parce qu’il y aurait là quelques textes sacrées, mais parce que cette pensée est éclairante. J’ai essayé de restituer sa complexité, trop souvent caricaturée. Dans une lettre du 9 avril 1870 à deux exilés allemands aux États-Unis, Marx propose d’expliquer le racisme des ouvriers anglais à l’égard des ouvriers irlandais. Il envisage trois moments. Il y a d’abord un moment objectif. Marx parle de la concurrence pour l’emploi entre Anglais et Irlandais. Il faut généraliser l’analyse pour ne pas réduire le racisme à ce seul cas de figure de la concurrence pour l’emploi. Je retiens l’idée d’un moment objectif, fait de tensions et d’inégalités.

Le racisme est alors d’une part une interprétation erronée de la situation conflictuelle en terme de qualités négatives censément intrinsèques à l’autre groupe et d’autre part toute une série d’affects mêlant haine et mépris, dans des compositions très diverses.

Une fois le discours raciste constitué sur cette base, peut venir un second moment. Le racisme peut fournir à une partie des ouvriers une compensation psychologique. Il est dominé en tant qu’ouvrier, mais le racisme lui fait se sentir « membre de la nation dominante ». W.E.B. Du Bois développe ce point en des pages célèbres dans son livre consacré à la Reconstruction des États du Sud dans la foulée de la Guerre de Sécession : « Le groupe de travailleurs blancs, lesquels ne touchaient qu’un maigre salaire, recevait en compensation une sorte de salaire public et psychologique ». Point important, pour éviter les lectures idéalistes et psychologisantes du racisme : ce moment présuppose l’existence d’un discours raciste, et donc ne l’explique pas.

Dernier moment enfin, le moment politique : « Cet antagonisme est artificiellement entretenu et développé par la presse, le clergé et les revues satiriques, bref par tous les moyens dont disposent les classes dominantes ». On réduit souvent l’analyse marxiste du racisme à ce dernier moment : le racisme serait le résultat d’une propagande médiatique du grand capital. Ce qui est une lecture idéaliste de l’histoire, doublée d’un certain mépris à l’égard des classes populaires aisément manipulables.

La question fondamentale, on le voit, demeure l’opposition entre lecture matérialiste du racisme, qui enchaîne les trois moments en commençant par le conflit objectif et les lectures idéalistes du racisme qui font abstraction de ce moment matériel. La lecture matérialiste a des implications tout à fait concrètes : lutter contre le racisme, c’est s’attaquer à des situations réelles source de tensions, c’est par exemple se confronter au réel des ségrégations urbaines. La lecture idéaliste, quant à elle, ne semble avoir qu’une seule traduction concrète : le travail sur les représentations.

C. : Vous distinguez trois courants dans l’antiracisme. L’antiracisme libéral, l’antiracisme politique et l’antiracisme socialiste. Pourriez-vous décrire en peu de mots ce qui les distingue ?

F. G. : L’antiracisme libéral est l’antiracisme dominant, celui des grandes institutions publiques ou privées. Il est fait de grandes proclamations abstraites de fraternité, d’une politique concrète de diversification des élites par cooptation d’une frange des individus en butte au racisme. Cet antiracisme est volontiers méprisant à l’égard des classes populaires majoritaires toujours soupçonnées d’être intrinsèquement racistes, sexistes ou homophobes. Mais il ignore aussi les revendications des classes populaires issues des minorités puisque seule l’intéresse la promotion d’une minorité de la minorité.

L’antiracisme politique a voulu répondre à cet antiracisme en repolitisant la question des quartiers populaires : projet absolument louable et nécessaire à mes yeux. Mais cette repolitisation s’est fait dans des termes plus que discutables (la race, les racisés, la domination blanche, etc.) et qui, paradoxalement, ne rompaient pas suffisamment avec l’antiracisme libéral.

Touré F. Reed, dans un article récemment traduit dans La Pensée, explique que les libéraux « séparent la race de la classe », parfois pour donner à la classe un rôle secondaire, le plus souvent pour l’oublier purement et simplement. L’antiracisme dit « politique » souffre du même travers. La violence policière est pensée sous le seul prisme du racisme, alors que la dimension de classe du phénomène est centrale (Adolph Reed, 2016). Le chômage n’est évoqué que pour pointer (ce qui est nécessaire mais non suffisant) la discrimination raciste, mais sans jamais parler du manque d’emploi dans toutes les classes populaires.

Les grands textes de la tradition du mouvement ouvrier me sont alors apparus comme ayant été injustement oubliés. Certes, des organisations ont pu verser dans le réductionnisme de classe, d’autres ont pu développer des discours racistes, mais dans son ensemble, et dans ses grands textes, cette tradition a toujours pensé ensemble racisme et lutte de classes. Elle a toujours chercher en même temps à lutter contre le racisme et à unir les travailleurs. Ce travail de relecture critique est à l’origine de l’anthologie publiée aux éditions de L’Humanité : Antiracisme, 150 de combats.
Florian Gulli, philosophe

C. : Vous revenez dans votre essai sur les conditions d’émergence du racisme. Vous pointez notamment la concurrence sur le marché du travail, les tensions sur les lieux de vie, les violences urbaines. En quoi est-il important de prendre en compte ces réalités dans la bataille antiraciste ?

F. G. : Une partie de ceux qui mènent cette bataille ramènent le racisme au passé : à la colonisation ou à l’esclavage. Je ne veux pas nier l’importance de ce passé ; je veux seulement souligner que le racisme se nourrit aussi de causalités présentes qu’on aurait bien tort d’oublier ou de relativiser.

Si le racisme a pu se reproduire, au-delà de la période coloniale et de la période esclavagiste, c’est parce que d’autres causes ont pris le relai. On retrouve ici l’approche matérialiste. Les idées qui apparaissent dans un contexte déterminé ne durent qu’à la condition d’être réactivées à l’époque suivante par de nouvelles causes matérielles. Sinon elles disparaissent. On sait par exemple que l’antiprotestantisme fut très structurant à une époque en France et qu’il ne l’est plus du tout aujourd’hui. Cette idéologie ne s’est pas reproduite d’elle-même ; aucune cause présente ne vient réactiver ce clivage. On peut faire le même raisonnement à propos du racisme : il ne s’est pas reproduit magiquement, il a été reproduit par des causes présentes, les concurrences multiples qui affectent les classes populaires. Parmi ces causes présentes, la question des ségrégations urbaines, et le lot de difficultés qu’elles charrient (lire sur ce point Elizabeth Anderson, « Ségrégation, stigmatisation raciale et discrimination »). Cette question devrait être au centre de la lutte contre le racisme. On est forcé de constater son absence dans de nombreux discours militants ou savants.

C. : Le courant dominant de l’antiracisme aujourd’hui à gauche semble être l’antiracisme dit « politique », utilisant les catégories de « race », de « Blancs/Non-Blancs », de « privilège blanc », « d’islamophobie », etc. Comment expliquez-vous sa prééminence ?

F. G. : Il y a d’abord la révolte légitime à l’encontre de l’antiracisme type SOS Racisme, cet antiracisme des années 1980 instrumentalisé par le Parti Socialiste pour tenter de donner quelques couleurs émancipatrices à un projet politique globalement régressif pour les classes populaires. Il fallait un nouveau vocabulaire antiraciste à la hauteur des tensions et des difficultés liées aux ségrégations urbaines, un vocabulaire clivant, rude, qui fasse écho à la rudesse des conditions de vie dans les quartiers populaires. Nous sommes dans les années 1990, la décennie de l’euphorie libérale, de la victoire sur le communisme, du mythe de la « fin de l’histoire ». La référence au marxisme est complètement démonétisée et ringardisée. Une revendication qui aurait cherché à se formuler dans ces termes-là aurait eu peu de chance d’être entendue. D’où la tentation de chercher ailleurs le vocabulaire clivant. L’antiracisme de certains courants du Black Power est alors apparu comme une solution. La virulence verbale d’un Stokely Carmichael, notamment, semblait tout à fait appropriée.

Sans compter qu’un discours centré sur la « race », ignorant le plus souvent la classe, permet à un groupe social doté d’un fort capital culturel de dissimuler ses propres avantages sociaux.

C. : Vous citez cette réplique de Eldridge Cleaver, militant des droits civiques américains membre du Black Panther Party à un autre dirigeant antiraciste : « J’ai toujours eu l’impression que tu sous-estimes l’intelligence de tes frères et sœurs noirs quand tu ne cesses de leur conseiller de prendre garde aux Blancs. » Y a-t-il une forme d’auto-dévalorisation dans certains courants antiracistes ?

F. G. : La critique de Cleaver est adressée à Stokely Carmichael dont l’organisation, le SNCC, avait décidé de devenir non-mixte d’un point de vue racial à partir de 1966. Or cette organisation étudiante n’était pas dirigée par des Blancs. La plupart des postes de directions, au niveau local comme au niveau national, étaient occupés par des Afro-américains. La raison évoquée pour justifier la séparation était la suivante : lorsque l’on met en présence des Blancs et des Noirs, ces derniers se sentiraient « intimidés ». Outre le caractère très discutable de cette affirmation, on peut en effet lire ici une sorte de dévalorisation, un manque de confiance envers le travailleurs ordinaires afro-américains.

Et cette dévalorisation a sans doute quelque chose à voir avec la position sociale des étudiants du SNCC qui jetaient peut-être un regard méprisant sur les travailleurs agricoles afro-américains du Sud des États-Unis.

C. : Vous citez également un extrait de la chanson « Constat amer » du rappeur Kery James : « La pauvreté ne peut excuser/Le fait de se comporter comme des non-civilisés/L’agressivité constante et l’insulte/En fin de compte, ne profitent qu’à ceux qui nous font passer/pour des incultes/Ne profitent qu’à ceux qui nous haïssent ». Dans cette même chanson, où il dénonce la xénophobie qui règne en France, il dit aussi : « On s’plaint du racisme mais ne l’est-on pas nous-mêmes/C’est eux contre nous mais surtout nous contre nous-mêmes/Les Algériens contre les Marocains/Les Marocains contre les Tunisiens/Les Antillais contre les Maghrébins/Les Maghrébins contre les Africains ». Est-ce à dire que le racisme serait un phénomène généralisé ?

F. G. : Kery James est un véritable intellectuel organique des quartiers populaires. Dans ce titre, il pointe l’existence d’un racisme des « minorités » entre elles. N’étant pas sociologue, je ne peux pas dire s’il est généralisé ou non, je peux seulement dire qu’il existe.

Il faut aborder cette question en ayant conscience qu’elle est piégée. L’extrême-droite monte en épingle ce racisme-là dans le but de faire croire que les racistes d’aujourd’hui en France sont essentiellement les membres des minorités. Elle ajoute à cela la thématique du « racisme anti-blanc ».

Pour répondre à l’extrême-droite, certains ont tendance à minimiser ou à nier ce racisme en expliquant que le racisme ne serait qu’un phénomène macro-social qui se manifesterait seulement par des discriminations mesurables et des inégalités sociales de toute sorte (Eric Fassin). Si toutes les dimensions du racisme n’ont pas à être mises sur le même plan (les dimensions structurelles sont celles qui pèsent le plus lourd), aucune cependant ne doit être oubliée. On ne gagne jamais rien à banaliser des formes de racisme au prétexte qu’il s’agirait d’un « racisme édenté ».

Réduire le racisme à sa dimension macro-sociale, pour disculper les minorités de tout racisme, est une stratégie plus que discutable. La fin ne justifie pas les moyens. La lutte contre l’extrême-droite ne doit pas conduire à ne plus mener la lutte antiraciste y compris au sein des minorités, si cela est nécessaire. Un individu d’une minorité en butte au racisme peut parfaitement être raciste à l’égard d’une autre minorité. Il peut aussi être raciste à l’égard de la majorité. Je me range ici à l’avis de Daniel Sabbagh : « Plutôt que de servir sur un plateau à l’extrême-droite le « tabou » qu’elle ne manquera pas de faire fructifier à ses propres fins, mieux vaudrait traiter l’existence éventuelle d’un « racisme anti-Blancs » comme une question empirique, et non comme une aberration. Selon toute vraisemblance, la baudruche ne s’en dégonflera que plus aisément ».


C. : Pour lutter contre le racisme, votre livre propose de privilégier le clivage de classe à celui de la ligne de couleur, autrement dit de ne pas opposer « Blancs » et « Non-Blancs » mais de réactiver les solidarités entre les différentes composantes des catégories populaires. Comment faire ?

F. G. : J’aimerais avoir une réponse à cette question. C’est à mes yeux la question centrale que doit affronter la gauche aujourd’hui, si elle entend construire un bloc populaire. Comment faire en sorte que les fractions des classes populaires des bourgs et des champs et celles des quartiers populaires saisissent qu’elles ont un destin commun ? Le minimum est de se doter d’un discours idéologique qui ne les oppose pas. Après, il est nécessaire d’aller plus loin en identifiant les intérêts communs en tant que travailleurs, mais aussi en tant qu’habitant de cette « France des marges » dont l’approche en terme de « France périphérique » ne saisit pas la complexité (Samuel Depraz, « De la France périphérique à la France des marges », 2018).


envoyé le 20 décembre 2022  par https://revuecommune.fr/2022/12/15/race-privilege-blanc-lantiracisme-trahi/  Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
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