S’il y a des lieux où l’anarchisme, en tant que mouvement politique et social, peut signifier énormément pour les personnes en lutte, l’Amazonie, avec ses combats pour la préservation des cultures indigènes, de l’environnement, pour la justice sociale, contre les discriminations raciales, de genre, etc. en est un et figure parmi les fronts les plus féroces de la période actuelle.

C’est dans ce contexte que s’inscrit le Centre de Culture Libertaire d’Amazonie (CCLA), récemment ouvert (7/01/2023). Situé dans le cœur de la capitale de l’État du Pará, il appartient en propre au mouvement et est en cours de structuration formelle, ce qui devrait être réalisé au cours du mois de mai lors de l’Assemblée Générale qui permettra de définir les rôles de chacune des personnes qui s’engageront pour le faire vivre.

Il est appelé à être le point de référence des luttes libertaires de la région pour les années à venir. En effet, en outre d’abriter un important fonds documentaire (en cours d’archivage) sur le mouvement anarchiste en Amazonie, il se propose de tenir régulièrement, et a déjà commencé à le faire, des débats, des projections, des concerts, d’accueillir les préparations de manifestations qui, nous l’espérons, verront se joindre les compagnonnes et compagnons libertaires sous les drapeaux noirs marqués du A, d’être la maison ouverte sur le monde qui permet de concilier l’action locale à des préoccupations internationalistes.

C’est ainsi qu’au mois de mars, deux événements ont été organisés autour d’Alfredo Cospito et de sa grève de la faim pour l’abolition des systèmes carcéraux, du régime des prisonniers politiques et de l’article 41-bis du code pénal italien. Par ailleurs, le Centre prépare en ce moment des activités variées pour mobiliser en vue de la Journée des Travailleuses et Travailleurs du 1er mai et bien d’autres dates sont d’ores et déjà marquées dans son agenda.

D’ici peu, après l’Assemblée Générale du mois de mai, son site internet sera mis en ligne (il est déjà prêt et passe actuellement par une phase d’évaluation de ses fonctionnalités et contenus) et pourra ainsi être accessible par toutes et tous, depuis n’importe quel endroit du globe.

Ainsi, il sera toujours un lieu d’accueil chaleureux pour tou-te-s les compas qui s’y rendront et voudront en savoir plus sur l’anarchisme en Amazonie et/ou apporter leur aide pour la construction des luttes dont il sera la base logistique.

Donc, n’hésitez pas à vous y rendre si vous passez par Belém du Pará et à contacter les compas qui seront enchanté-e-s de vous répondre et vous ouvrir ses portes : cclamazonia@gmail.com

Saúde e Anarquia !