Anarchie Locale - Mai 2024 à Lille envoyé le 27/04/24 - Locales
Un BINGO contre les JO ! envoyé le 14/04/24 - Locales
Anarchie Locale - Avril 2024 à Lille envoyé le 01/04/24 - Locales
Déjà un an ! Occupation de Lille 3 envoyé le 01/04/24 - Locales
MARS 2024 A CALAIS envoyé le 31/03/24 - Locales
Anarchie Locale - Mars 2024 envoyé le 03/03/24 - Locales

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | ... | 13

PS JO 2024 : L’arbitre est aussi policier ! envoyé le 28/04/24 - Articles d’ailleurs
Spoiler JO 2024 : La flamme des CRS a fait son tour de France envoyé le 25/04/24 - Articles d’ailleurs
De la mer au Jourdain, l’égalité des droits envoyé le 21/04/24 - Articles d’ailleurs
CARTOGRAPHIE DES RESEAUX NEOFASCISTES DANS LE DEPARTEMENT DU CHER envoyé le 18/03/24 - Articles d’ailleurs
La Librairie Publico attaquée par l’extrême droite envoyé le 18/03/24 - Articles d’ailleurs
Fedayins, vous nous faites chier  ! envoyé le 08/02/24 - Articles d’ailleurs  - 1 complément

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | ... | 34

Block g8 ? joke g8 ! (de retour de rostock)

Ce texte ne prétend pas dépeindre la G8 mais, par le récit de moments choisis et en se basant
sur nos expériences et impressions durant ce G8, il tente de soulever quelques
questionnements.
La première action décrite est on peut dire de l’ordre de l’activisme, de l’altermondialisme
zélé. La deuxième donne la description d’un blocage officiel, programmée par l’orga « Block
G8 ». Suit en fin quelques interrogations sur les rapports de force en Allemagne et sur le black
blok, après notre participation à une manif « Reclaim the street » à Berlin.

On peut lire directement le texte en italique pour celles et ceux qui ont suffisamment lu de récits d’actions.

-I- Dans la verte campagne de Rostock
- II- Action dans les bois – mode sioux
- III- Au spectacle ; blocage de la porte Est
- IV- Street party « Reclaim the street » à Berlin

-I- Dans la verte campagne de Rostock

Le vert polizei s’accorde bien à la campagne allemande. Je crois qu’il faut
commencer par là. Plus que les vaches, il composa le paysage de l’anti-G8, au détour de ses
routes, chemins, gares, supermarchés, arbres, haies, faussés, parking, aires, eau, station
essence, hôtels, auberges, hôpitaux…
Ca aurait put être morose sans les manifestantEs ; après s’être paumé en voiture dans la
campagne entre Heiligendarmm et Rostock, il était heureux de voir pointer quelques tentes et
camions du camp barricadé qui résiste encore et toujours à l’envahisseur…

Chouette organisation dans ce camp de Redelich ou environ 5000 personnes se sont
réparties en barrios autour d’orgas et de collectifs plus ou moins noirs ou hippies, fermés,
organisés ou spécifiques. Des cuisines autogérées un peu partout, de même pour les toilettes
et lavabos. Avec un petit point classe sur les 2 espaces de douches, construits chacun d’un
mur s’enroulant en spirale pour créer en son centre un espace de douche collectif et dans sa
volute des cabines individuelles. Un bar, une baraque qui vendait des sandwichs qui ne tarda
pas à être bardé de banderoles anti-spéciste, une mirador au centre avec des guetteur-euses H-
24 à son sommet. Deux silos un peu plus hauts furent rapidement squattés pour ce même
usage. Ca guettait à la jumelle de ces deux tours pendant qu’il était impossible de passer la
haie naturelle du camp sans se faire mater de même par la polizei enjumellée.

Un info-point à l’entrée donnait sur des grands panneaux le résumé des actions en cours ou
passées, le nombre des arrestations et le détail des actions officielles. A coté, une autre tente
mettait à disposition des cartes de la région, la presse locale et quelques journaux militants.
L’accès Internet était fournis sur une douzaine d’ordis un peu plus loin. A la tente de la
legalteam étaient centralisées les infos sur les arrestations. Un point info était fait de temps en
temps par mégaphone, pour annoncer les moments de discussions générales ou pour les infos
spéciales du style « réunion pour décider si on va soutenir le camp de Rostock encerclé par la
police. »

La participation de chacunE était possible et plus ou moins souhaitée ou nécessitée
dans les cuisines, sur les tours de garde, aux différentes entrées, sur la propreté, dans la vie de
chaque barrio, aux réunions générales, dans la mise en place et le démontage des grosses
structures du camp … Et dans la circulation rapide et perpétuelle des infos par le bouche à
oreille.

-II- Action dans les bois – mode sioux

Après les deux jours « planplan » qui suivirent la manif d’ouverture du samedi 2 juin
qui fit tant de bruit dans la presse, on se retrouva avec une quarantaine de personnes de notre
barrio sur un constat amer de la situation et l’envie d’être plus imprévisible et offensif.
Avec les infos glanées sur le camp on se rattacha à une orga plus grosse. En deux jours de
questions-réponses et d’allées et retour entre notre groupe affinitaire (9 personnes), le groupe
constitué dans le barrio (quarantaine de personne) et les contre rendus aux réunions générales
(vingtaine de délégués représentant environ 250 personnes), on mis en place les modalités de
l’action : ajustement de nos compétences, nos outils disponibles, l’organisation sur place, le
repérage etc…
Pour se retrouver à une heure du matin en groupe affinitaire dans une sorte d’étable à 2
kilomètres du lieu de l’action. Petite nuit dans la paille, réveil à 4H15, il fait déjà jour et un
hélico tourne dans le ciel sur un périmètre bien trop proche. Ok, ça à l’air grillé. Mais bon, on
y va, en attendant que l’hélico s’éloigne. L’objectif c’est de bloquer un axe routier assez
important à la hauteur d’un pont au milieu d’une forêt. L’arrivée à 5H30 sur ce pont doit être
précise car une dizaine de flics sont présents dessus. On se speed un peu … Vision
surprenante d’un groupe en noir qu’on croise déjà encapuché en plein milieu de la forêt….

Arrivée finalement en deuxième sur le pont avec 3 min de retard. Le premier groupe sur place
est encerclé par les flics. On hésite un peu, ne voyant toujours que nous sur la route, puis une
centaine de personne déboule. L’action s’organise vite. On retrouve le groupe avec lequel on
doit virer la dizaine de flic présente sur le pont. On leur court dessus en chaîne puis on la tient
pendant que deux barricades se construisent derrière nous. La suite du plan devait être : la
chaîne humaine se retire, la première barricade est enflammée pendant que la deuxième se
massifie.
A environ 5H45, deux vagues de flics anti-émeutes arrivent des deux cotés. La
première équipe contourne rapidement la chaîne pendant que l’autre équipe déborde celles et
ceux qui construisent la deuxième barricade. S’ensuit pour les personnes qui ne se sont pas
faites encerclées une chasse à l’homme dans les bois. D’abord poursuiviEs assez loin au sprint
par les anti-émeutes, on entendra rapidement de chaque coté des brigades canines. La lisière
du bois est longée par les flics, des hélicos tournent ; le genre de situation où on se dit que ça
va être tendu de ne pas se faire arrêter. Mais après deux heures courbés à terre, en stress,
mode sioux, on s’en sort.

Une des stratégies policières durant cette semain consistait à filmer les actions et a developper
les photos des « leaders » immediatement. Donc pour ceux et celles restéEs encercléEs,
débarrassage rapide des signes distinctifs puis attente pendant plus de 2h que les flics te
reconnaissent ou non, constituent un dossier, te reprennent en photo te fouillent et
t’embarquent. Tout ceci sur la route en bloquant le passage. Quinze heures de garde à vue
dans un entrepôt aménagé en prison, avec des flics no stress, des sorties pipi accordées sans
problèmes, à manger et fichage industriel avec prise de photo biométrique (CAD numérisée et
vectorisée pour une reconnaissance informatique). Ce n’était pas non plus l’hôtel mais la
polizei est restée aimable, il n’y a pas eu de violences, ni même d’interrogatoire.

Au final, sur les environ 150 personnes présentes à l’action (sur les 250 il y a ceux qui n’ont
pas trouvé le lieu de l’action, ceux qui ne se sont pas réveillés et ceux qui ne sont pas venuEs),
30 ont été encercléEs, et 20 autres arrêtés en forêt

Au bilan, certainE estiment que cette arrestation méticuleuse aura permis de bloquer
la route pendant 3h. En fait, les forces de l’ordre auront plus participé aux blocages par
leurs convois à rallonge, leurs recherches régulières d’explosifs et leurs blocages de
carrefours stratégiques. La région d’Heiligendamm étant composée majoritairement de
campagne, ce type d’actions n’affectait quasiment pas le flux de marchandises ou
économiques particuliers, même pas ceux en direction de Rostock. Peut être qu’en direction
d’Heiligendamm quelques interprètes auront été bloqués, un camion de bouffe ou de
champagne pour les monarques…

-III- Au spectacle ; blocage de la porte Est

Après un petit repas, on se rend en stop à quelques kilomètres de la porte est, bloquée
officiellement. Sur la route arrive un convoi de chars anti-émeutes et de camionnette qui
défile sur environ 1km et demi, les derniers finissant par s’arrêter à notre hauteur. On prend
un autre chemin, par les bois. Les sentiers forestiers sont bloqués à quelques centaines de
mettre par la police. On passe hors les sentiers, retrouvant un peu de monde un peu partout
dans le sous-bois, pour finir par aboutir sur un champ de colza.
L’arrivée sur le théâtre des
opérations nous débouche la perspective ; une grande étendu de gazon fraîchement coupé
s’étend de gauche et de droite devant les grilles surmontées de barbelés entourant la forêt ou
les puissants se sont retranchés.
Notre arrivée coïncidait avec la mise en branle du spectacle. Huit hélicos arrivent au
dessus de nous, décrivant un S qui se rapproche petit à petit du sol. Leurs ombres nous passe
dessus. Les présidents qui regardent pour se distraire comment ça se passe du coté des
contestataires ? Les hélicos finissent par se poser entre les grilles et nous, à 20 mètres. Leurs
pales couchent l’herbe, assurent la ventilation et un gros niveau sonore. Une vingtaine de flic
sortent de chaque engin qui repart ensuite. Pendant ce temps, une file ininterrompue des
mêmes soldats sort de derrière les grilles.
Le gros des manifestants massé un peu plus loin accoure pour voir la scène. Les flics courent
alors sur la droite en cordon. La foule court sur la droite. Une fois une ligne verte-flic
constituée parallèle à la grille, les casqués s’arrêtent de courir. Les manifestants aussi, jusqu’à
ce qu’encore plus sur la droite la police à cheval arrive. Ho, des chevaux ! Rebelote, la masse
se bouge. Un petit tour des helicos et puis s’en vont. Des nouveaux casqués tout frais
massifient le cordon. Et puis petite longueur dans le scénario. Jusqu’à ce qu’une brigade
vienne se positionner devant les chevaux pour faire reculer la foule, vers la gauche
maintenant.
Puis plus rien, le gros de la police va se reposer sous les arbres cote à cote avec
les manifestants ; une petite chaîne reste pour bloquer l’accès droit du champ.

De loin c’était un peu hallucinant à regarder. Mais qu’est ce qui s’est passé ? Les flics se
sont agités pendant une heure, sans que les manifestants aient auparavant accentué la
pression. Les flics ont assuré le spectacle, ont étiré la foule sur la droite, sur la gauche, puis
l’ont remis en boule, comme de la pâte à pain.
Le spectacle était impressionnant, les puissants font leur démonstration de force. Les clowns
prennent finalement la suite et assurent la continuité du divertissement pour flics et
journalistes.

Abattus, rabattus sur un second degré salvateur, on se retire du plateau pour ses
coulisses. Un petit camp de journalistes est installé sur le coté. Ca discute tranquille dans les
transats. Au moment de sauter un petit ruisseau pour se tirer rapidement, un groupe de keuf
accoudé à un pont nous interpelle : « passez plutôt un peu plus loin, il y a un chemin plus
facile. » Les dents qui crissent… Un dernier barrage de flics nous demande de passer par les
bois plutôt que par la route, périmètre de sécurité oblige autour de leur char à eau. Et on
remonte une route où voiture de la polizei, de journaliste et de manifestant sont garés
quasiment ensemble.

Trop de différence dans cette journée, trop d’amplitude dans le niveau de
confrontation : au petit matin traqué durant deux heures pour ensuite en fin de journée
marcher au milieu de la polizei au son de leur indication bienveillante… Trop d’insolence
dans leur démonstration de puissance et en même temps trop de toc dans cette après-midi de
blocage et son rapport de force organisé, fictif.

Peut être faut il commencer par s’enlever de la tête l’effet d’annonce marketing du « Block
G8 ». Simplement, il n’y a pas eu à proprement parler de blocage du G8.
Après, la question n’est pas d’être déçu par l’absence d’un réel arrêt du G8. ChacunE
a pu constater sur la carte de la région ou de ses yeux qu’un blocage total nécessitait un
nombre considérable de barricades ou de barrages de toutes
sortes, simultanés et tenus. Que
ça n’avait pas l’air de gêner les flics quand eux même bloquaient des routes. Qu’ils étaient
ultra nombreux, que le rapport de force était écrasant. Et qu’enfin il était sur que présidents
et officiels arrivaient par hélico ou par mer.
Le plus crispant c’était le constat d’être tombé dans une orchestration de la
contestation, cette aprèm l’illustrant à merveille. D’être intégré dans un spectacle organisé
pour nous, avec nous et qu’une fois monté sur scène on se prêtait à un jeu anticipé par les
autorités.
Bien loin d’un moment durant lequel on expérimente la liberté, l’autonomie vis-à-vis d’un
système, les faits montraient à quel point le rassemblement et la contestation étaient prévus et
englobés dans l’ordre des choses. Jusqu’à cette scénographie des hélicoptères, summum de
l’entertaitment. Du divertissement pour militant.

Avec le danger de se prendre au jeu, de prendre pour argent comptant le rapport de force
qu’on nous vendait et d’y croire au basculement possible des choses la dans cette petite
guerre tintée de scoutisme.

L’action du matin n’était pas à ce niveau concertée et prévue avec les autorités (il faut
préciser que les manifestations étaient déposées et qu’un des blocages, la « star marche »,
marche en étoile, prévue pour la journée avait été annulée pour cause de refus des autorités)
mais elle faisait tout de même partie des éventualités du G8, cet évènement qui signifie en luimême
la présence de la contestation et de ses différentes formes. En rentrant en stop en
France, on tombait sur un conducteur qui se révéla être un flic allemand ayant coordonné
des « hommes » au G8. « A joke », nous dit il à propos des blocage, « au moins on savait où
étaient les manifestants ». L’organisation entre les polices des différents landers à l’air
d’avoir été difficile. « Mais ça n’arrive qu’une fois l’année, ça va ». Il descendait dans le sud
profiter de ces deux semaines de vacance.

-IV- Street party « Reclaim the street » à Berlin

Nous ne sommes pas restés pour la manif de clôture qui s’annonçait festive. Pour
clôturer la résistance ? Pour faire encore les mariolles avec les flics ? Nous avons donc
manqué la fin en bonne et due forme du G8 pour aller à Berlin. Une street party « Reclaim the
street » contre le G8 devait s’y tenir le soir, organisée à ce qu’on nous a dit par des autonomes
retournés sur Berlin dés le début de la semaine.

Arrivés dans le quartier de Kreuzberg on tombe d’abord sur un festival de jonglage.
Rapidement on nous indique une house project et en 2 minutes trouve un info-point G8. Carte
de Berlin, lieux de rendez-vous, numéro d’une legal team pour la journée, des fruits et du thé
à prix libre… Ok, c’est ça l’organisation. En traînant le pas on passe devant deux autres
maisons d’activités anciennement squattées, et devant un magasin ou pendent foulard et
keffieh qui reluke bizarre de dehors. Dedans on y trouve du matériel à black block ! Swuits a
capuche noirs, gants, chaussures, foulards et pantalons noirs. Quelques casques de CRS qui
traînent…Bon, on hallucine. Sur notre route on trouve un tract pour la manif du soir. On y
voit deux émeutiers avec le caillou en direction des flics. On trace au point de départ de la
street party.

Pas mal de gens sur place, assis, on attend les camions avec le son. Ils ne viennent pas
et ne viendront pas. Dans un quart d’heure on part [en français dans l’histoire]. On n’est pas
les seuls à être habillé en couleur, mais presque. Le block part et rapidos occupe un rond
point. Premier encerclement des flics, enfoncé par une course style rugby dans leur ligne. Etre
autant au corps à corps avec les flics nous stresse, aux sons de slogans agressifs (genre « fight
the police ») la tension monte. Premier arrêt, deuxième encerclement. Flics et manifestants de
premières lignes se djartent bras à bras. Deuxième accélération, tout le monde se remet à
courir, la ligne des flics ne tient pas. Jusqu’à arriver à un carrefour de deux axes assez
important, la manif s’arrête.

Après, un grand point d’interrogation flotte au dessus de nos
têtes. Les manifestants se scindent en deux, le groupe de tête plus petit laissé devant. Du
coup, encerclement des deux groupe. Juste à coté de nous un flic vient mettre deux grandes
droites dans la tête d’un manifestant, qui sera arrêté deux minutes plus tard par un placage
brutal de 5 flics. Une autre arrestation a lieu sur une personne qui portait un foulard sur le
visage (c’est interdit en Allemagne). Et la tension baisse petit à petit, jusqu’à ce que les flics
se placent autour du carrefour. Les manifestants ne forment plus un bloc et on voit passer au
milieu de nous des polizeis à la queue leuleu, cherchant des personnes du regard. Les bandes
vidéo ont été développées, les personnes qui ont été filmées jetant des bouteilles ou étant trop
agressif sont recherchées. On assiste donc à quelques arrestations au milieu de tout le monde,
personne ne bronche.

Et dix minutes après, relax, les manifestants restent assis au milieu du
croisement et ça papote. Les flics enlèvent leurs casques, fument une clope, on en voit un qui
vient s’asseoir avec des manifestantEs.
Un peu halluciné du déroulement de la manif, on cherche à comprendre. C’était quoi
ces arrestations que personne ne conteste ? En échange de l’occupation de la place on laisse
la police prendre celles et ceux qu’elle veut ? En France, dans un même scénario,
l’occupation de la place n’aurait pas duré, on se serai fait gazé rapidos, chargé pour dégager
la place, mais il n’y aurait pas eu une telle porosité dans la manif et un tel laissé faire. La
police allemande n’utilise pas les gaz, mais bon, vu leur nombre, le rapport de force était
encore une fois en notre défaveur. Peut être notre héroïsme romantique est jusque-boutiste
mais cette ambiance de négociation nous fait mal au coeur.

Trente minutes avant, la situation
était offensive et maintenant c’est la paix sociale sur la route, après les arrestations.
L’occupation est tolérée…
Cette tolérance nous dérange. On a une discussion avec un allemand. Il en ressort que le
black block s’institutionnalise, limite est un groupe identitaire affirmé, compris comme ayant
un langage violent, donc encadré comme tel voir toléré comme tel. Alors quoi ? Tu vas
acheter ton uniforme de blak block au magasin et après c’est l’immobilisme dans cette
posture ? Est ce qu’on est en fait en face d’une culture militante de plus qui vit maintenant
pour elle-même ? Les stratégies dites violentes ou de confrontation directe n’étant plus pour
l’étiqueté black block l’unique voie et non plus un outil parmi d’autres dans un projet
révolutionnaire ?

Cette semaine nous a laissé la drôle d’impression d’avoir participer à une reconstitution
historique. Un moment tant attendu ou chacunE a son rôle à jouer. Les orgas « type Attac »
font des déclarations, le block noir réagit aux premières provocations, les flics se montrent
aux médias réjouis à l’idée de papiers croustillants.
En dix ans, l’anti g8 aura permit de chasser les monarques de leurs propres villes les
obligeant à se retrancher derrière des dispositifs ultra sécuritaires, affirmant ainsi la
contestation. Difficile maintenant d’espérer aller plus loin dans cette lutte sur place au vu des
dispositifs mis en place. Et si les aspects rassembleurs des zones d’autonomie temporaires et
des forums sociaux restent essentiels, pourquoi se réunir dans la campagne de Rostock et pas
à l’inverse, dans les capitales où les puissants sont désormais « personna non grata » en
temps de G8. Chaque ville héberge des centres de pouvoir (forums, siège sociaux,
institutions…) certes plus petits et moins médiatiques, mais tout aussi nécessaires aux
rouages du système.

Aux franges les moins institutionnelles de l’altermondialisme (et aux autres et à tout le
monde en fait…) de savoir les révéler et les combattre pour que la lutte soit enfin
véritablement du « penser global, agir local ».
Et sinon, y’à un forum pour commencer ou continuer à en discuter…


envoyé le 25 juin 2007 Alerter le collectif de modération à propos de la publication de cet article. Imprimer l'article
www.indymedia.org
africa
Ambazonia Canarias estrecho / madiaq Kenya Nigeria South Africa
canada
London, Ontario Maritimes Montreal Ontario Ottawa Quebec Thunder Bay Vancouver Victoria Windsor
east asia
burma Jakarta Japan Korea Manila QC
europe
Abruzzo Alacant Andorra Antwerpen Armenia Athens Austria Barcelona Belarus Belgium belgrade Bristol Brussels Bulgaria Calabria Croatia Cyprus emilia-romagna estrecho / madiaq Euskal Herria Galiza Germany grenoble Hungary Ireland Istanbul Italy La Plana Liege liguria Lille linksunten lombardia London Madrid Malta Marseille Nantes Napoli Netherlands Nice Northern England Norway Nottingham Oost-Vlaanderen Paris/Ãle-de-France Patras Piemonte Poland Portugal Roma Romania Russia Sardegna Scotland Sverige Switzerland Torun Toscana Toulouse Ukraine United Kingdom Valencia
latin america
Argentina Bolivia Chiapas Chile Chile Sur CMI Brasil CMI Sucre Colombia Ecuador Mexico Peru Puerto Rico Qollasuyu Rosario santiago Tijuana Uruguay Valparaiso Venezuela
oceania
Aotearoa Brisbane burma darwin Jakarta Manila Melbourne Perth QC Sydney
south asia
India Mumbai
united states
Arizona Asheville Atlanta Austin Austin Indymedia Baltimore Big Muddy Binghamton Boston Buffalo Charlottesville Chicago Cleveland Colorado Columbus DC Hawaii Houston Hudson Mohawk Kansas City LA Madison Maine Miami Michigan Milwaukee Minneapolis/St. Paul New Hampshire New Jersey New Mexico New Orleans North Carolina North Texas NYC Oklahoma Philadelphia Pittsburgh Portland Richmond Rochester Rogue Valley Saint Louis San Diego San Francisco San Francisco Bay Area Santa Barbara Santa Cruz, CA Sarasota Seattle Tampa Bay Tennessee Urbana-Champaign Vermont Western Mass Worcester
west asia
Armenia Beirut Israel Palestine
process
FBI/Legal Updates Mailing Lists Process & IMC Docs Tech Volunteer
projects
Print Radio Satellite TV Video
regions
United States
topics
Biotech

copyleft Copyleft Indymedia (Independent Média Center). Sauf au cas où un auteur ait formulé un avis contraire, les documents du site sont libres de droits pour la copie, l'impression, l'édition, etc, pour toute publication sur le net ou sur tout autre support, à condition que cette utilisation soit NON COMMERCIALE.

RSS articlesRSS articles |  Site réalisé avec spip 3.2.19 [24473]
Top